Cette image, retrouvée dans nos archives, date d'octobre 2003 : de la neige et des températures glaciales. À l'époque, la moyenne du mois ne dépasse d'ailleurs pas les 4 degrés, pour le plus grand bonheur des bonhommes de neige, qui fleurissaient à l'époque.
Le contraste est forcément marquant 19 ans plus tard. Aujourd'hui, à Bruxelles, le thermomètre affichait jusqu'à 23 degrés : le réchauffement climatique n'est désormais plus une théorie.
"En d'autres termes, nous nous dirigeons vers une catastrophe mondiale. L'écart d'émission est le sous-produit d'un déficit d'engagement, de promesses, et d'actions. Et ce déficit doit être comblé", expliquait Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations unies.
Les émissions doivent être réduites de 45%
Dans les deux rapports publiés par les Nations unies hier, c'est une véritable claque que l'on prend, à dix jours de la COP 27. "On sort tout à fait des rails", soulignait ce matin Jean-Pascal Van Ypersele, climatologue à l'UCLouvain dans la matinale de Bel RTL ce vendredi. "Collectivement, les pays sont beaucoup trop peu ambitieux en termes de financement et de prises en compte des pays en développement qui sont les principales victimes de ce réchauffement".
L'accord de Paris de 2015 vise un réchauffement climatique d'1,5 degrés. Or, aujourd'hui, l'humanité se dirige vers un réchauffement global de 2,8 degrés, d'ici la fin du siècle. "Les engagements en matière de climat sont lamentablement insuffisants", s'insurgeait Antonio Gutierres. "La fenêtre permettant de limiter la hausse de la température à 1,5 degré se referme rapidement. Les émissions de CO2 doivent être réduites de 45% au cours de cette décennie".
Sans effort, les scientifiques prédisent pour les mois et les années à venir une fonte des glaces préoccupantes. Mais également une montée des eaux, et dans le même temps des catastrophes naturelles, comme des inondations, ainsi que des périodes de canicules intenses et la Belgique ne sera pas épargnée.
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