La pluie s'est abattue sur nos régions après la canicule. Il s'agissait de grêle dans certains cas et des cultures du Brabant Wallon ont été durement touchées par cette formation solide de précipitation atmosphérique. Au domaine de Glabais, entre 80 et 90% des grappes de raisin ont été abîmées. L'essentiel de la vendange est déjà perdu.
C’est un véritable déluge qui s’est abattu sur le domaine viticole du Glabais jeudi dernier.
"Des amis venaient d'arriver, on allait prendre un petit apéro et malheureusement tout d'un coup, le ciel s'est assombri très très fort. Et là-bas au loin derrière le bois, il y a un gros nuage noir qui s'est formé et vers 19h, l'orage a éclaté. Ça a commencé avec un tout petit peu de pluie, puis directement dans la foulée, des énormes grêlons, de l'ordre de 3 centimètres, qui ont commencé à tomber de manière très rapide", raconte Christian Balduyck, propriétaire du domaine.
En un quart d’heure les grêlons ont envahi la cour de Christian et Anne. Mais les plus gros dégâts se trouvent dans les 3 hectares de vignes cultivés sur leur terrain. Sur l’ensemble de ces tiges de 2 mètres de haut, 9 grappes sur 10 sont touchées.
"Chaque baie a été éclaté par les grêlons. Il y a différentes options : si on continue à avoir du temps humide, elles vont continuer à s'abîmer, à s'oxyder et il va y avoir une sorte de pourriture. Le risque, c'est qu'elles contaminent les autres baies de la grappe qui ne sont pas encore touchées", ajoute le vigneron.
"Ça aura une incidence importante"
Le seul espoir, pour ces deux passionnés de vin, c’est donc que la pluie cesse. Une poudre cicatrisante peut sauver une partie de la récolte, si le temps est plus sec. Pour Anne et Christian, la stupeur laisse maintenant place à l’inquiétude.
"S'il y a des pertes, pour nous, ça a une incidence importante parce que voilà, est-ce qu'on saura encore rembourser, y'a plein de questions qui se posent par rapport à ça, par rapport au développement, par rapport à l'avenir du domaine", explique Anne, la propriétaire du domaine.
Le couple a investi 30 000 euros rien que pour l’installation de ses vignes. Si celles-ci ne sont pas sauvées rapidement, les conséquences sur les prochaines récoltes seront incertaines.
Anne et Christian étudient quant à eux des possibilités pour protéger leurs vignes, comme par exemple, des filets anti-grêle.
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