Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité en Belgique Elia ne prévoit pas d'activer ses réserves stratégiques ce mardi afin de faire face aux pics de consommation attendus en fin d'après-midi, a-t-il indiqué à l'agence Belga mardi matin. La situation est cependant suivie de près et "on est à la limite", reconnait une porte-parole.
Lundi, Elia avait confié que si une telle activation devait avoir lieu, ce serait "vraisemblablement mardi et mercredi" et que la probabilité était "bien réelle". La vague de froid qui sévit cette semaine en Belgique et en France entraîne(ra) des pics élevés de consommation, principalement dans l'Hexagone où plusieurs centrales nucléaires sont à l'arrêt et où le chauffage est principalement électrique.
La Belgique pourrait quant à elle devoir importer de 1.000 à 1.400 MW cette semaine.
Les réserves stratégiques servent à absorber un déficit structurel de production en période hivernale. Le volume des réserves stratégiques pour l'hiver 2016-2017 s'élève à 750 MW et est contractuellement garanti par les centrales au gaz de Seraing et de Vilvorde. Cette capacité de réserve peut être activée pour des raisons techniques ou économiques: si le prix de l'électricité dépasse les 3.000 euros/MWh, l'activation est alors automatique. Elle ne l'a cependant encore jamais été.
"On est à la limite", concède toutefois le gestionnaire du réseau de transport d'électricité en Belgique, expliquant que les dernières prévisions de consommation en France revues à la baisse ont joué un rôle favorable.
En cas d'absolue nécessité, Elia peut également mobiliser des réserves opérationnelles ou se procurer des MW supplémentaires chez ses voisins (Pays-Bas et Allemagne). Aucune activation du plan de délestage n'est toutefois prévue pour cet hiver, rappelle-t-on.
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