Une météo si clémente en plein mois de février, c'est du jamais vu de mémoire d'agriculteur. Ils entrent dans une période cruciale: un hiver doux pourrait signifier pour certains plus de maladies et donc des récoltes moins importantes. D'autres en revanche craignent le retour tardif du gel.
Dans les campagnes, le bruit des machines a refait son apparition. Ce samedi matin, Roger, 69 ans, a sorti son tracteur pour labourer 4 hectares de terrain afin d'y semer du maïs dans quelques semaines. Le soleil est pour eux beaucoup trop précoce.
"Il arrive trop tôt pour les maladies qu’on ne pourrait pas traiter maintenant dans les céréales par exemple. C’est dangereux. On est trop en avance", explique Alfred Halleux, un agriculteur.
Avec le retour du beau temps, le travail dans les champs ne manque pas. Mis à l’abri durant l’hiver, les animaux sortent progressivement. Une effervescence printanière qui agite aussi les fruiticulteurs. Sur certains arbres, les bourgeons commencent à sortir.
"Tant que la floraison n’est pas là, le froid n’est pas vraiment un problème. C’est vraiment si les bourgeons sont en fleur que c’est trop dommageable", confie Xavier Laduron, un fruiticulteur.
Avec une saison qui débute plus tôt que d’habitude, c’est tout le calendrier du monde agricole qui est perturbé.
"Je pense qu’on peut convenir qu’on a une dizaine de jours ou deux semaines d’avance", ajoute Xavier Laduron.
Un beau temps qui devrait se poursuivre. On annonce encore plus de 10 degrés à la fin de la semaine prochaine.
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