En cas d'averses hivernales, toutes les routes ne peuvent pas être dégagées. Vous êtes nombreux à vous en plaindre d'ailleurs. Comment s'opère le choix des autorités ? Quelles sont les priorités en terme de déneigement ?
Au 2ème jour de neige, c’est le premier passage du camion d’épandage à la Cité des Amandiers. Les routes de ce quartier résidentiel ne sont pas très fréquentées. "Il y a beaucoup de petites rues et elles sont souvent oubliées. La Belgique, c'est comme ça, c'est souvent mal organisé, faut faire avec", soupirait un habitant de La Louvière ce matin. "Tout le monde veut être desservi en premier, mais ce n'est pas possible, il faut patienter un peu", réagit, quant à lui, Frank, le conducteur d'un véhicule de déneigement.
Le déneigement est une question de priorité. D’abord les routes empruntées par les secours et les transports en commun. "Les ambulances, le TEC: c'est le choix n°1. Ensuite, il y a les axes secondaires qui sont déneigés pendant la journée. Impossible de faire autrement, il y a trop de kilomètres à couvrir", dit Laura Santangelo, brigadière en chef en charge du déneigement de La Louvière.
Une journée comme hier coûte à la ville 8500€ en hommes et en sel. Face à la neige, La Louvière parle d’un investissement qui doit rester raisonnable. Notamment pour le matériel. Par exemple, le prix d’un camion est de 300.000€. "On a 4 camions, faut-il en acheter 10 supplémentaires ? C'est un choix que nous devons faire. Par ici, les conditions climatiques telles qu'on les a connues ces deux derniers jours concernent 15 jours par an...", relativise Antonio Gava, échevin des travaux et des voiries à La Louvière.
Pour le personnel, l’effort est important. Au total, ce sont 24 agents louviérois qui se sont relayés pour déneiger et saler hier jusque 2h du matin. Les routes secondaires sont salées aujourd’hui. Parfois à la main, car elles sont impraticables pour le camion d’épandage.
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