Marcelino et Tifany ont filmé ce samedi après-midi des scènes impressionnantes dans lesquelles ils ont identifié ce qu'ils appellent des "mini tornades" à Saint-Georges-sur-Meuse (province de Liège) et à Ligny (province de Namur).
Renseignements pris auprès de notre météorologue David Dehenauw, il ne s’agit pas à proprement parler d'une tornade, mais d’un "dust devil", ou tourbillon de poussière. "J’ai reçu des observations du même phénomène à quelques endroits en Flandre Occidentale hier après-midi", précise-t-il.
Le site de l’Institut royal de météorologie (IRM) nous apprend ce que sont les dust devils ou tourbillons de poussière: "Ce sont les plus petits membres de la famille des phénomènes de tourbillons atmosphériques isolés. Ils se différencient des tornades classiques de par leur formation par ciel serein. Nombre d'entre eux passent inaperçus car ils deviennent visibles uniquement lorsqu'ils entrainent de la matière avec eux. Leur durée de vie ne dépasse pas quelques minutes. Les dégâts causés sont très limités mais ils peuvent tout de même déplacer des meubles de jardin ou des objets légers sur de courtes distances. Les tourbillons de poussière se produisent surtout en début d'été dans notre pays".
Comment se forment-ils?
En Belgique, les tourbillons de poussière se forment surtout quand il fait très chaud. "Il faut réunir vraiment deux conditions. Il faut d'une part une surface surchauffée, comme par exemple un champ de blé qui vient d'être récolté, ou un parking. Et juste à côté, il faut une forêt, une zone plus froide. La différence de température entre les deux zones va provoquer un courant d'air assez fort, qui va se matérialiser par un tourbillon", précise Sébastien Doutreloup, climatologue de l'Université de Liège.
Beaucoup moins dangereux qu'une tornade
Ce type de phénomène peut-il est dangereux? Sébastien Doutreloup nous répond. "Je pense qu'ils pourraient être dangereux dans le sens où on pourrait avoir des choses qui viennent dans l'oeil, mais c'est quand même beaucoup moins dangereux qu'une tornade, qui est beaucoup plus violente", explique le climatologue.
Ces tourbillons de poussière sont fréquents aux États-Unis, comme pour ce "dust evil" observé à Scottsdale.
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