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Pour se laver, pour faire ses courses, pour se protéger, quelles solutions quand on vit dans la précarité hygiénique?

Pour se laver, pour faire ses courses, pour se protéger, quelles solutions quand on vit dans la précarité hygiénique?
©BELGA
 
 

Plus de 2 millions de Belges présentent un risque de pauvreté ou d'exclusion sociale selon l'indicateur AROPE sur Statbel. Parmi les composantes de cette pauvreté, la précarité hygiénique qui touche les hommes comme les femmes.

La précarité hygiénique et hydrique, ce sont des personnes qui n'ont pas les moyens d'avoir accès quotidiennement à des produits d'hygiène élémentaires - soit le savon, le shampoing, les serviettes menstruelles, la mousse à raser, le papier toilette, les langes... -  ou à des infrastructures pour se nettoyer. Cette problématique touche aussi bien les femmes que les hommes.

Des distributeurs de serviettes hygiéniques 

Cette précarité hygiénique peut aussi toucher des jeunes filles. Un mois de règles coûte environ 12€. Sans compter les dépenses annexes, comme les antidouleurs. Pour certaines familles ou certaines jeunes filles ces frais représentent une importante dépense.

Pour tenter d'y remédier, Wallonie-Bruxelles Enseignement a lancé hier (jeudi) un projet pilote d'installation de distributeurs de serviettes et de tampons. L'initiative concerne 5 écoles, dont l'Athénée royal de Gosselies, "Les Marlaires". Le projet est nécessaire, les collégiennes n'ont pas toujours le nécessaire sur elles ou les moyens de se "protéger". Peu d'établissements scolaires mettent ces distributeurs de tampons et serviettes à la disposition des élèves: dans la région du Centre (Binche, Gosselies), à Bruxelles et du côté germanophone de Belgique.

Les épiceries solidaires 

À l'épicerie solidaire Les Capucines, des produits venant de Carrefour, d'autres fournisseurs et de donateurs sont mis en vente à petit prix. Nancy handicapée moteur depuis quelques années, vient dans cette structure pour se procurer des produits qu'elle ne peut pas se permettre d'acheter en grande surface. "Ici, c'est possible pour moi d'acheter des produits pour les cheveux, sinon c'est trop cher...", constate-elle. 
Emilie Many est la directrice de l'épicerie solidaires Les Capucines. Chez elle, on trouve des produits de marque et ce n'est pas pour rien: "Pour les produits d'hygiène on a une demande de produits de qualité qui sentent bon et qui font du bien", explique-t-elle. "C'est pour le moral."

Les douches sociales 

Certains personnes n'ont pas les moyens de prendre une douche. Les douches sociales des Bains du centre mettent à disposition 25 douches pour une durée de 30min à 2 euros. Ben est un habitué: "J'aime bien y aller, c'est propre et tu fais ça à ton aise...", confie-t-il. Dans les Bains du centre, une trentaine de personnes viennent chaque jour. "On a différents publics, des personnes précarisées, des sans domicile fixe, mais aussi des personnes qui n'ont pas de douches à la maison...", détaille  Pierre Cadelli, secrétaire de direction aux Bains de Bruxelles ASBL. Dans cette structure, l'an dernier, 1400 personnes sont venues se doucher.


 

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