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"Amateuriste et pré-électoraliste": Jean-Claude Marcourt (PS) réagit à la prime kot proposée par la Région wallonne

 
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Jean-Claude Marcourt, vice-président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et des médias, était l’invité de Pascal Vrebos ce dimanche. Il a abordé de nombreux thèmes, tels que la prime kot, les études d’enseignants, ou encore les quotas Inami.

Le gouvernement wallon propose une prime au logement de 1.000 euros aux étudiants wallons, qui koteraient en Wallonie, dans le cas où le trajet en voiture maison-université durerait plus d'une heure. Mais si l'étudiant se rend à Bruxelles, il ne pourra pas bénéficier de cette prime. Pour Jean-Claude Marcourt, c'est un vrai problème.

"C’est une manière totalement inadéquate, je dirais amateuriste et pré-électoraliste. Un projet qui exclut les étudiants qui vont étudier en dehors de la Wallonie, qui exclut les étudiants qui sont à moins d’une heure de voiture. Quand on parle de dérèglement climatique, dire que c’est le seul critère, ça ne va pas. Il est inacceptable d’avoir fait cela sans la moindre concertation". 


Les études d'enseignants bientôt plus longues?

Le Ministre est également revenu sur l’allongement des études pour les régents, les instituteurs et les enseignants. Elles devraient passer de 3 à 4 ans. 

"C’est une mesure fondamentale. Elle a été votée la semaine dernière. C’est une refonte complète des études. Le métier est bouleversé par les familles monoparentales, qui ne sont pas toutes d’origine locale. C’est donc de faire en sorte que tous les enfants soient bien accueillis de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire, avec un seul métier d’enseignant".

Pour lui, de telles mesures vont attirer de nouveaux étudiants dans les études. "4 ans, et mieux payés. Ainsi, nous faisons un seul métier, avec des diversités, mais avec la capacité d’interaction entre tous ces éléments. Notre enseignement est aujourd’hui beaucoup trop inégalitaire, les performances ne sont pas bonnes. Je crois que ça passe par la réforme de la formation initiale des enseignants".


L'octroi des numéros Inami pose toujours problème

On a souvent vu Jean-Claude Marcourt s'opposer à la Ministre fédérale de la santé, Maggie De Block, en ce qui concerne l'octroi des numéros Inami. Celle-ci trouve le filtre francophone inefficace et ne veut plus attribuer de numéros. "Qu’allez-vous faire?", lui demande Pascal Vrebos.

"Nous ne voulons pas de cadeau", répond Jean-Claude Marcourt. "Nous faisons un examen qui aujourd’hui élimine 80% des jeunes. Dans ces 80%, il y en a des dizaines voire des centaines qui feraient d’excellents médecins. Nous appliquons la règle, même si je la considère comme injuste. Mais ce que j’attends aujourd’hui, c’est qu’on rende justice à tous ces jeunes qui font des études difficiles et qu’on leur donne un numéro Inami".


Pacte d'excellence: "Un certain nombre de choses doivent s'améliorer"

Enfin, Pascal Vrebos a évoqué les 400 professeurs d’universités francophones, déçus par le décret paysage de 2014, qui ont écrit une lettre ouverte. Ils décrivent le pacte comme "le coup sociétal d’un régime qui permet aux étudiants de traînasser dans un système sans chances de réussites réelles, et qui dévalorise le diplôme par l’usure".

Le Ministre tient à leur répondre. "Quand on fait une réforme aussi importante, qui s’inscrit dans le paysage européen, vous devez avoir à l’esprit qu’un certain nombre de choses doivent s’améliorer. J’ai envoyé une lettre aux recteurs, en leur demandant ce qu’ils voulaient voir changer. J’attends toujours leurs réponses. S’ils ont des propositions concrètes d’amélioration du décret, nous les mettrons directement en mouvement". 


 

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