Charles Michel, président du MR et Premier Ministre, était "L'Invité" de notre présentateur Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL-TVI. Celui qui deviendra président du Conseil européen le 1er décembre prochain était interrogé sur le déficit budgétaire qui pourrait atteindre les 13 milliards en 2024.
"Cela me met en colère", a-t-il confié. "Au moment où le gouvernement est tombé en décembre, nous avions réussi à diviser par trois le déficit structurel de la Belgique. Et par le fait que, tant la N-VA que d'autres partis comme le PS, n'ont pas permis qu'il y ait le vote d'un budget pour 2019, on est en situation de "12e provisoire", il n'y a pas de budget et de réformes qui accompagnent le budget et donc il y a une dégradation tout au long de 2019 et de 2020. D'où l'extrême urgence de mettre en place un gouvernement pour prendre des mesures".
C'est la faute de la N-VA et du PS, donc? "Je constate qu'il y a une très grande responsabilité. Dès lors que, fin 2019, la N-VA décide de laisser tomber le gouvernement, à ce moment-là, je tends la main à tous les partis démocratiques au gouvernement, notamment le PS qui est un parti important côté francophone, ils refusent de permettre le vote d'un budget. En refusant cela, aujourd'hui, on ne peut pas prendre de mesures pour tenir nos comptes sous contrôle et je regrette cette situation".
"Ce qui est important, c'est qu'on puisse prendre des mesures parce que la dégradation des finances publiques est liée au fait que parce qu'il n'y a pas de majorité au Parlement pour soutenir un gouvernement, on ne peut pas prendre des décisions jour après jour et semaine après semaine. Et regardez: pendant 4 ans, nous avons tenu le pays, nous avons stimulé la création d'emploi et, en même temps, le déficit budgétaire a été divisé par trois (...) Le PS et la N-VA doivent se parler mais pas pour démanteler le pays".
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