Ce mercredi, les jeunes N-VA ont publié une image supposée humoristique proposant à Donald Trump de racheter la Wallonie pour un euro symbolique. Cette image a beaucoup fait réagir. C'est l'occasion de s'intéresser aux organisations jeunesse des partis politiques. Ces sections se permettent en général plus de choses que leur aînés. Mais ont-elles réellement du poids?
Sur une photo de la ville de Durbuy, la tour Trump de Las Vegas a été rajoutée. En légende, ce message : "Cher président Trump, pour un euro, la Wallonie est à vous. Appelez-nous.”
Ce message est signé par les jeunes N-VA qui fait écho au projet du président américain de racheter le Groenland. A peine diffusé sur twitter, ce message a suscité une pluie de réactions.
Parfois humoristique comme avec cette carte qui montre notre pays sans la Flandre suite aux réchauffements climatiques et à la montée du niveau de la mer.
Mais aussi des réactions politiques comme celle de la chef de groupe CDH à la chambre : Catherine Fonck.
Les jeunes N-VA s’invitent dans l’actualité via un message. C’est presque devenu une tradition pour ces organisations des jeunes des partis politiques.
Les jeunes Ecolo avaient marqué les esprits en 2017 avec cette photo de Théo Francken en soldat allemand de la 2e guerre mondiale.
Cet été, les jeunes du Vlaams belang ont choqué avec ce cliché publié sur leur page facebook. Les images interpellent mais ce type d’organisation a une influence limitée.
Robin Lebrun, doctorant en sciences politiques à l’université libre de Bruxelles nous détaille ce phénomène: "Les jeunesses des partis sont des organisations assez petites où il n'y a pas beaucoup de membres, mais qui sont un petit peu des antennes déconnectées des partis. Elles sont relativement indépendantes et se permettent de faire passer des messages qui sont approuvés par leur parti et parfois qui les mettent dans l'embarras."
Les jeunes N-VA expliquent aujourd’hui qu’il s’agit simplement d’une plaisanterie sur l’actualité. Selon eux, aucun message politique derrière.
Cette image de la Wallonie pauvre et sans valeur est pourtant récurrente dans la symbolique des nationalistes flamands. En 2005, ils étaient venus devant les ascenseurs de Strépy-Thieu pour dénoncer les transferts d’argents entre la Flandre et la Wallonie.
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