(Belga) "Il est rigoureusement impossible de fermer nos deux dernières centrales nucléaires en 2025 si on veut garantir nos ambitions en matière de transition énergétique, d'énergie accessible pour les citoyens et les entreprises, et de stabilité d'approvisionnement sans dépendre d'importation d'énergie", a affirmé le ministre wallon de l'Economie, Willy Borsus, en commission du parlement régional.
Interrogé par les députés François Desquesnes (cdH) et Hervé Cornillie (MR) sur le projet de centrale turbine gaz-vapeur (TGV) à Manage et sur la cohérence de la politique énergétique du pays, le ministre a rappelé que ces centrales TGV produisent d'importantes émissions de CO2. "On se trouve donc, en même temps, avec l'obligation d'analyser la possibilité de rémunérer des capacités de production à partir de centrales TGV qui génèrent d'abondantes émissions de CO2 et la fermeture potentielle des dernières centrales nucléaires qui nous prive de stabilité d'approvisionnement et d'un grand nombre d'emplois spécialisés", a pointé Willy Borsus. "Accueillir de nouvelles centrales au gaz avec des obligations de compensations partielles et, dans le même temps fermer les centrales nucléaires, qui garantissent la stabilité et l'emploi, ça me conduit à croire qu'il est rigoureusement impossible de fermer les deux dernières centrales nucléaires si on veut respecter nos ambitions" environnementales et énergétiques, a-t-il encore déclaré. Au cours de l'automne dernier, le gouvernement fédéral avait confirmé l'arrêt progressif entre 2022 et 2025 des sept réacteurs du royaume, répartis dans les deux centrales de Doel et de Tihange. Celui-ci se réserve toutefois la possibilité de retarder l'arrêt des 2 réacteurs les moins âgés s'il apparait, fin 2021, que la sécurité d'approvisionnement électrique du pays n'est pas assurée. (Belga)
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