Des milliers d'heures de réunions entre les différents partis politiques et toujours rien. 8 mois après les élections, les négociations fédérales semblent particulièrement compliquées et la formation d'un gouvernement paraît lointaine.
Invité au micro de Bel RTL, Pierre-Yves Dermagne, ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville (PS) revient sur ces difficultés à former un gouvernement. Il insiste notamment sur les points de désaccord entre PS et N-VA qui semblent "inconciliables" selon les dires du président du Paul Magnette.
"On a constaté à chaque fois qu’on était à mille lieues l’un de l’autre avec des conceptions de la société différentes. Nous sommes de gauche, ils sont de droite, nous sommes pour le maintien de la Belgique, ils sont pour la fin. Nous sommes pour le maintien de la sécurité sociale, ils sont pour la scission etc,", martèle le ministre au micro de Fabrice Grosfilley.
"Le PS a fait des concessions. Quand Paul Magnette a rédigé sa note d’informateur, il avait fait tout une série de concessions. On a par contre des lignes rouges qui ne peuvent être franchies", assure-t-il. Pour rappel, une première tentative d'arc-en-ciel a eu lieu alors que le président du PS, Paul Magnette, était à la manoeuvre mais elle n'avait pu aboutir.
On est dans une impasse
"On ne demande pas la Lune Mr Grosfilley. On demande des mesures sociales, une prise en compte de la lutte contre le réchauffement climatique et des choses simples. On a l’impression que depuis des mois, le seul scénario tenté c'est PS et N-VA . On est dans une impasse. Nous ne voulons pas le pouvoir pour le pouvoir", s'exclame-t-il. "Depuis le début, on veut marier l'eau et le feu", résume-t-il.
Les réunions pourraient donc prochainement prendre fin et le PS pourrait décider de quitter la table si la N-VA s'y trouve. Le parti qui se dit "prêt à faire des compromis mais pas des compromissions" a prévu de se réunir prochainement afin de décider s'il accepte toujours les discussions. "Oui à un mariage de raison mais non à un mariage forcé avec la N-VA", conclut Pierre-Yves Dermagne.
Vos commentaires