Koen Geens est toujours chargé de trouver une coalition pour gouverner au fédéral. Son plan 'A' reste d'unir PS et N-VA. Les socialistes francophones expliquent que rien n'avance, mais quel est l'avis de la N-VA ?
Ce matin, Bart de Wever était présent à Anvers, sa ville, pour inaugurer la Maison de France, un lieu pour fédérer les forces vives de la francophonie anversoise. La visite se déroule bien évidemment en français. "La connaissance du français en Flandre est en train de s'affaiblir", commente d'ailleurs Bart de Wever durant la visite. "Et ce n'est pas bon."
Après les discours et l'inauguration d'une jolie plaque, nous tentons l'interview politique. Hier, la mission de Koen Geens était prolongée par le Roi. Il espère toujours une coalition PS/N-VA. Les socialistes francophones n'en veulent pas.
Qu'en pense le président des nationalistes flamands ?
Nous avons pu lui poser la question. Il semblerait que Bart de Wever marche sur des oeufs. "Je suis ici pour l'ouverture de la Maison de la France, pas pour donner des commentaires sur le travail de monsieur Geens", répond de Wever.
Il ne souhaite pas répondre, mais finalement il répond quand même : "Mais je constate, comme vous, qu'il y a des partis qui utilisent chaque jour pour s'exprimer là-dessus et dire qu'une telle coalition n'est pas possible", poursuit Bart de Wever. "Je regrette, c'est mieux de travailler dans la discrétion et de voir ce qui est vraiment possible ou pas possible. Ce serait vraiment stupide de dire ouvertement à la presse quels pourraient être les points communs pour un accord de gouvernement entre la N-VA et les socialistes. Je pense que le fait que la Flandre a voté plutôt à droite, et la Wallonie à gauche, et même à l'extrême gauche, rend ce pays presque ingouvernable. Donc faire un compromis, c'est déjà très compliqué, mais si on ajoute encore les tensions qui existent entre les partis francophones pour l'instant, notamment entre le MR et le PS, ça devient hyper compliqué, voire impossible."
"Impossible coalition" : le président des nationalistes flamands qui nous explique enfin qu'il est préférable d'être pessimiste ; cela permet de ne pas être déçu.
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