David Clarinval, vice-premier ministre MR et ministre des classes moyennes, évoqué sur RTL info ce jeudi matin la crise énergétique, pour laquelle on peine à voir le début d'une solution. "Les déclarations de Poutine, mercredi, ne sont pas de nature à nous rassurer, or la guerre en Ukraine est la cause principale de cette crise. Donc il est à craindre que les prix de l'énergie restent encore élevés pendant un certain temps", a-t-il expliqué à Fabrice Grosfilley.
"Les chiffres économiques sont inquiétants: les prix de l'énergie sont élevés, les taux d'intérêt augmentent, l'inflation est galopante, nous sommes à l'aube d'une récession. On peut comprendre que les citoyens sont inquiets. Et 40% des entreprises de l'agroalimentaire, après la crise du covid et celle de l'énergie, sont en difficulté, alors que leurs finances étaient saines auparavant. Il y a une dégradation importante de la situation économique", poursuit-il.
Les employeurs ne payeraient pas la totalité de l'indexation
Au niveau des solutions envisagées, il a évoqué "une indexation défiscalisée". "Donc les citoyens pourront avoir leur augmentation de 10% (de salaire), mais l'employeur ne payerait que le net, pas le brut. Il ne payerait donc pas les cotisations sociales patronales. Ça lui permettrait de donner des augmentations, donc de garantir le pouvoir d'achat de ses travailleurs, mais sans payer la totalité de cette indexation. Et donc, il récupère un peu de compétitivité par rapport à leur concurrent. Ça coûterait 1,2 milliard d'euros, mais ça lui amènerait aussi des économies au niveau des salaires de ses travailleurs".
Mais c'est de l'argent en moins dans les caisses de la sécurité sociale, donc le MR devra convaincre les autres partis politiques au pouvoir, notamment le Parti Socialiste.
Vos commentaires