Ce matin dans la Matinale sur Bel RTL, Pedro Facon, commissaire Corona du gouvernement fédéral, répondait aux questions de Fabrice Grosfilley, notamment sur les mesures dans les écoles. Le nombre de nouvelles infections est en forte hausse dans l'enseignement primaire mais dans le même temps de nombreux parents mais aussi certains ministres, s'interrogent sur l'utilité de mise en quarantaine et de fermeture de classe, une procédure mise en place dès qu'il y a deux cas positifs dans une classe (nous vous invitons à (re)lire notre article de début de semaine: Fermetures de classe, la colère d'un parent: "Les vieux peuvent aller au resto avec leur CST mais les enfants sont privés d’écoles ?")
Le rétablissement du masque dans les écoles secondaires en Wallonie (lire notre article) était-elle une mesure nécessaire ?
Pedro Facon: "On voit qu'il y a une hausse des infections mais celle-ci est limitée dans les écoles secondaires grâce à la vaccination, surtout du côté néerlandophone. En Flandre, 85% des 12-15 ans ont déjà reçu leur première dose. En Wallonie, on est à 60%. Par contre, à Bruxelles, il y a encore un effort à faire".
Qu'est-ce que vous dites à certains jeunes et leurs parents qui continuent d'être réticents en prétextant que les effets secondaires à long terme ne sont pas connus, que les jeunes n'ont pas de complications et ne sont pas dans les unités de soins intensifs et qu'on peut attendre avant de se faire vacciner ?
"D'une part, il faut répéter que des études cliniques poussées partout dans le monde montrent que le vaccin est sûr. D'autre part, les chiffres montrent que le vaccin fonctionne. Il y a moins d'infections dans les écoles secondaires où il y a beaucoup de vaccinés. Par ailleurs, on voit qu'il y a une forte hausse ces dernières semaines dans l'enseignement primaire où les enfants ne sont pas vaccinés.
La stratégie de testing doit se prolonger dans les écoles. Mais il faudrait voir ce qu'on peut faire avec ces quarantaines à répétition qui sont parfois très lourdes pour les écoles et les élèves. Mais si on allège sur un front, il faut renforcer un autre front. Il y a un problème avec les écoles primaires. Il y a beaucoup d'enfants infectés. Ils ont des contacts avec leurs parents. On sait que certains peuvent être vaccinés et quand même être infectés".
Renforcer un autre front, ça peut sous-entendre 'imposer le port du masque chez les grands de primaires comme en Flandre', voire 'imposer la vaccination des enseignants et d'une partie des élèves'. Mais qui osera le dire et le faire ? Ce sont des choix politiquement délicats à faire...
L'intégralité de l'interview de Pedro Facon :
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