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Anti-capitalisme, pas de vaccination obligatoire, condamnation américaine: Raoul Hedebouw se confie sur les ambitions du PTB

 
 

Raoul Hedebouw a récemment été élu président du PTB. L'occasion pour l'équipe de C'est pas tous les jours dimanche de faire le point, avec lui, sur les dossiers chauds de ce parti, qui fait encore parler pour ses approches comparables à celles du communisme.

Le PTB a un nouveau président: Raoul Hedebouw. Bien connu des fidèles de ce parti, le Liégeois était ce matin sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche pour faire le point sur la direction prise par le parti. De nombreux dossiers ont ainsi été abordés.

Premier aspect, la ligne concrète du PTB. Que défend vraiment ce parti, parfois accusé de favoriser le communisme et qui se définit comme étant d'une lignée Marxiste ? "On dit qu'on doit changer le capitalisme, ce système de plus-value du monde du travail qui va vers les grands bourgeois", a répondu Raoul Hedebouw. "Nous sommes dans une société de classe et c'est cela que l'on veut changer". Pour ce faire, il faut laisser place belle à la population. "Je crois qu'il faut une révolution, clairement. Je crois en une mobilisation des gens. Le vrai pouvoir en Belgique, il n'est pas au parlement, cela fait 7 ans que je ne vois pas le pouvoir au parlement. Le pouvoir, il est chez les ministres, dans les cabinets. Et qui dirige, qui fait du lobby terrible ? Ce sont les multinationales. Je crois en le pouvoir de la rue et en une mobilisation parlementaire. Il y a une dynamique qui est en marche, mais il faudra du temps".

Le PTB est aussi mis en avant pour une forme de proximité avec le régime chinois, en ayant notamment opté pour une abstention au moment de condamner la répression des Ouïghours. Ce que dément son président. "Je ne suis pas pro-chinois. On a condamné la répression des Ouïghours. On reste un parti anti-impérialiste. On instrumentalise les droits de l'homme pour justifier des intérêts géostratégiques. Les principaux fauteurs de trouble au niveau militaire dans le monde, ce sont les USA. Quand un état comme les USA bombarde le Vietnam, l'Irak, qu'ils ont rasé un pays, permettant à l'Etat Islamique d'y pulluler, la Belgique devrait envoyer un signal fort, que nous nous mettions dans le concert das nations à l'ONU et que nous condamnions les USA. J'ai peur pour la guerre à venir, parce qu'une guerre froide a été lancée par Trump, puis par Joe Biden et j'ai peur que cela devienne une guerre chaude", a lancé Raoul Hedebouw

"Je crois en la science"

Le président du PTB a aussi tenu à repréciser sa position concernant la gestion sanitaire. Pour lui, il est temps de changer de paradigme, notamment sur la vaccination. "L'obligation vaccinale n'est pas une solution", lance d'emblée Raoul Hedebouw. "Qu'est-ce qu'on fait, alors, avec les non-vaccinés ? On parle d'amendes, mais je n'y crois pas. Je crois dans le travail de conviction à faire sur le terrain. La répression, les lockdowns, je ne suis pas d'accord avec ça. Il faut mettre beaucoup plus sur la prévention. J'ai fait une proposition pour mettre les autotests gratuits, comme on le fait en Grande-Bretagne", a-t-il ensuite précisé. 

Il a par contre refusé de se rendre à la manifestation contre le pass sanitaire, organisée ce dimanche à Bruxelles. "Je comprends grandement cette colère, mais il y a là-bas des orateurs qui sont anti-science. Et moi je crois en la science", a-t-il précisé à ce sujet.

Autre grand sujet d'actualité, les prix de l'énergie. Pour le PTB, le passage de 21 à 6% de TVA sur ces ressources est de l'ordre du fondamental. "La TVA est l'impôt le moins redistributif et donc le plus payé par la classe ouvrière. Je suis contre cette TVA et je ne comprendrai jamais pourquoi vous avez la TVA à 21% sur le caviar et puis vous avez un taux à 6% sur les produits de première nécessité. Le gaz et l'électricité ne sont pas des produits de première nécessité ? J'y crois et nous allons continuer le combat. Si on veut faire payer les riches, il y a une taxe de millionnaires, il y a l'impôt sur la personne physique. C'est l'impôt sur le patrimoine qui sert pour ça"

Pour terminer, petite parenthèse sur l'approche salariale du parti, où les salaires varient de 1800 à 2300 euros net. Une approche défendue ardemment par Raoul Hedebouw. "Notre logique est de continuer à vivre comme les travailleurs qu'on représente. Il y a beaucoup de gens qui gagnent moins que moi, il y a beaucoup de gens qui souffrent. Notre principe, c'est que si on ne vit pas comme on pense, on commence à penser comme on vit. Il y a un lien entre le fait que les députés gagnent 5.800 euros net et la facilité avec laquelle ils votent une augmentation de la TVA sur l'énergie,ou un saut d'index etc", clame-t-il, annonçant un salaire de 2.020€ net pour son poste de président du parti. 


 

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