Le cdH était réuni en bureau interne à Namur ce mardi matin, et se penchait sur le texte de la coalition "coquelicot" proposée par le PS et Ecolo en Wallonie. Les Humanistes, comme prévu, ont rejeté la proposition. Le texte n'avait pas convaincu davantage le PTB et le MR précédemment. Des négociations devraient reprendre avec les Libéraux pour former un gouvernement, mais elles s'annoncent compliquées pour plusieurs raisons. Revivez le direct grâce à nos journalistes sur place.
13h: D'après nos information, PS et Ecolo se donnent une journée de réflexion, avant de décider quelle initiative ils prennent désormais. Aucun des deux partis n'a d'ailleurs souhaité réagir officiellement. "Nous ne réagissons pas à ce stade", a-t-on indiqué du côté du Parti socialiste. "Pas de réaction aujourd'hui", a-t-on assuré chez Ecolo. Du côté des Verts, le député fédéral Georges Gilkinet a toutefois réagi sur Twitter. "La tentative de débauchage - jugée vexatoire par Maxime Prévot, ndlr - aurait été peu élégante si elle avait été secrète ou si elle se basait sur autre chose que des propositions de fond. On retiendra surtout que celles et ceux qui ont voté cdH n'ont pas émis un vote utile", a-t-il pointé.
12h: Le cdH a officiellement rejeté la proposition, le texte "coquelicot" de l'alliance PS-Ecolo. A sa sortie, Maxime Prévot, président du cdH, a déclaré ceci: "On peut trouver très cavalier voire vexatoire la démarche visant à tenter de débaucher les uns ou les autres. Je ne pense pas que ça créée les meilleures conditions pour un partenariat positif". Josy Arens explique que le cdH sera davantage un "groupe de pression" qu’un parti politique. Alda Greoli confirme que le cdH demeurera dans l’opposition. "Les raisons qui nous ont fait choisir l'opposition le 5 juin dernier, à savoir le respect de l'électeur, restent les mêmes. Ce n'est pas la vacuité de la note qui pouvait nous faire changer d'avis", a ainsi affirmé la ministre wallonne démissionnaire de la Santé.
10h: Réuni en bureau mardi matin sur les hauteurs de Namur, le cdH doit se prononcer sur la note coquelicot, envoyée en fin de semaine dernière par le PS et Ecolo à l'ensemble des parlementaires wallons et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). A leur arrivée à la réunion, les élus humanistes étaient fort peu loquaces, tous promettant de s'exprimer à la fin du bureau. "Retenez bien ceci, l'enjeu, ici, c'est de faire respecter la démocratie", a tout de même confié le député régional et ancien président du parlement wallon André Antoine. Pour rappel, PS et Ecolo ne disposent pas, à eux seuls, d'une majorité au sud du pays. Face à cette arithmétique défavorable, Ecolo a lancé l'idée d'une coalition coquelicot, basée sur un gouvernement minoritaire enrichi des apports de la société civile et appuyé de l'extérieur par des députés d'autres partis à qui a été envoyée une note reprenant les lignes directrices pouvant servir d'ébauche à de futures déclarations gouvernementales en Wallonie et en Fédération. Le PTB et le MR ont déjà dit non. Le cdH, lui, doit se prononcer ce mardi. Sauf surprise, les humanistes, qui répètent à l'envi leur volonté de siéger dans l'opposition, devraient eux aussi envoyer le coquelicot sur les roses même si des voix dissonantes se sont fait entendre. "Nous sommes un parti politique et je souhaite que nous assumions nos responsabilités", a ainsi réaffirmé le député fédéral Josy Arents.
8h: Jean-Paul Wahl, chef du groupe MR au Parlement wallon, était ce matin l'invité de la rédaction de Bel RTL. Interrogé par Fabrice Grosfilley sur les possibilités de voir le MR dans la majorité en Wallonie, Jean-Paul Wahl a fait savoir qu'il était d'abord "question de se mettre autour de la table, pour autant qu'on y soit invités. Nous sommes candidats à assumer les responsabilités. C'est pour cela que nous nous sommes présentés devant les électeurs." (PLUS D'INFOS)
Les Libéraux restent disponibles, mais...
Néanmoins, les Libéraux restent disponibles pour une coalition à trois avec le PS et Ecolo, à condition de renégocier en profondeur les textes afin d'y insérer leurs propres priorités.
Du côté de la Wallonie, on repère six points de dispute sur lesquels les négociations risquent de coincer. Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, on compte deux divergences majeures.
Dans leur note, PS et Ecolo parlent d'une simple réforme du décret inscription en 1ère secondaire. Le MR veut sa suppression.
PS et Ecolo défendent l'allongement du tronc commun, les mêmes cours pour tous les élèves jusqu'à 15 ans. Le MR prône exactement l'inverse.
Or, les réformateurs ont fait de l'enseignement leur cheval de bataille, en campagne électorale. Ils risquent de se montrer très gourmands, au moment de négocier, pour avoir un trophée.
Le gouvernement MR-CDH de Willy Borsus exigeait une diminution drastique des aides à l'emploi, les APE. Dans leur note, PS et Ecolo défendent au contraire le maintien de ce système.
Le dossier des traités commerciaux, va aussi poser problème. La ligne adoptée par le PS et Ecolo est celle de Paul Magnette quand il s'est opposé au CETA. Le MR défend a peu près l'inverse : lui qui veut favoriser ce type d'échanges, et est favorable aux tribunaux d'arbitrage privé.
Socialistes et écologistes veulent renforcer le contrôle des loyers, pour éviter les abus des propriétaires. Une ligne rouge pour le MR.
PS et Ecolo s'entendent sur la gratuité des bus pour les jeunes, et les plus de 65 ans. C'était l'un des fers de lance pendant la campagne. Le MR a dénoncé cette proposition.
Enfin, PS et Ecolo ont convenu d'instaurer le décumul intégral. Avec eux, impossible d'être député en plus d'être bourgmestre ou échevin. Une position qui donne des boutons aux Libéraux.
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