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Bruxelles "prise en otage": "Les taxis scient la branche sur laquelle ils sont assis"

 
 

Le secteur des taxis en front commun organise une grande manifestation ce mardi et durant toute la journée, qui vise à paralyser la circulation en Région bruxelloise. Il exige que la société de transport de personnes Uber se plie aux réglementations en vigueur et réclame la démission du ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet. Invité ce matin, sur nos ondes, Pascal Smet a refusé l'invitation. C'est Didier Gosuin, le ministre bruxellois de l'Emploi et de l'Economie qui s'est prêté au jeu.

Didier Gosuin, le ministre bruxellois de l'Emploi et de l'Economie était l'invité politique de la rédaction de Bel RTL ce matin. Il répondait aux questions de Martin Buxant et évoquait le mouvement entamé ce matin par les taximen mécontents. Didier Gosuin s'est inquiété du phénomène d'uberisation de notre société mais a aussi estimé que les chauffeurs de taxis avaient refusé d'innover. 

"Il y a effectivement une grande inquiétude sur "l'uberisation" de notre société, et c'est vrai que par rapport à ce phénomène là, l'Europe est complètement muette. Uber échappe à toute fiscalisation et donc, il y a des concurrences déloyales, c'est inquiétant. Mais c'est évidemment ce que nous tentons de régler de manière précise en Région bruxelloise".

Est-ce qu'on peut bloquer une région comme le font les taximen?

"Non. Je pense que ce que font les taxis, c'est de scier la branche sur laquelle ils sont assis. J'estime qu'on n'a pas à prendre en otage toute une ville. Je comprends qu'ils défendent leur profession et ils doivent le faire dans la concertation. Et d'ailleurs, je m'étonne de cette manifestation dans la mesure où ils sont bien informés que le gouvernement a demandé un avis au conseil économique et social qui est très critique, par rapport au projet de notre collègue et insiste pour que d'ailleurs avant tout, il y ait une réelle étude socio-économique qui soit menée. Elle fera peut-être date et elle inspirera peut-être d'autres grandes villes d'Europe.."

Les taximen ont-ils favorisé un "sur place"?

"Depuis une dizaine d'années, il y a, je dirais, un monopole des taxis qui souvent refusent toute innovation: On se souvient des compteurs, de la signalisation. À chaque fois, c'est un problème comme si on ne pouvait pas réglementer cette profession et aujourd'hui les voilà attaqués sans le savoir par une compagnie américaine avec des méthodes très particulières".


 

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