(Belga) Une séance plénière de la Chambre sera organisée jeudi prochain - pendant les vacances de la Toussaint - pour permettre aux députés de se pencher à nouveau sur le projet de loi du gouvernement ouvrant des crédits provisoires pour les mois de novembre et décembre.
Après l'adoption ce jeudi d'un amendement du PTB prônant la création d'un "fonds blouses blanches", le texte sur les douzièmes provisoires n'a en effet pas pu faire l'objet d'un vote lors de la séance. L'amendement du PTB - soutenu par Ecolo-Groen, le PS, le sp.a et le Vlaams Belang - réclame des engagements de 164 millions d'euros pour recruter du personnel de soins. Or, si le MR ne s'oppose pas sur le fond à cet amendement, il regrette la méthode employée par les partis de gauche et le Vlaams Belang. "Sur la forme, ça ne va pas. Il n'y a pas de base légale et pas d'argent pour engager des milliers d'infirmières", a souligné le chef de groupe du MR à la Chambre, David Clarinval. Ce dernier s'est également étonné de voir que le cordon sanitaire avait été rompu par la gauche, qui a scellé une alliance objective avec l'extrême droite. "Les douzièmes provisoires sont seulement un acte technique. Ils ont ici été utilisés pour poser un acte politique", a-t-il poursuivi, déplorant le fait que l'on donne de "faux espoirs" au personnel soignant. Depuis la chute du gouvernement Michel fin décembre, l'échelon fédéral vit au rythme des douzièmes provisoires, un mécanisme qui reporte en douze tranches le budget 2018 sur l'année 2019 et évite à l'Etat un "shutdown". "Nous entendons les revendications des blouses blanches et nous voulons y répondre, mais avec des méthodes sérieuses. Ici, tant du point de vue juridique que pratique, ce n'est pas le cas", a conclu M. Clarinval. (Belga)
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