Le gouvernement wallon a décidé, dans le cadre de la confection de son budget 2018, de modifier la taxation sur le captage des eaux de surface pour les industriels. Ces modifications, qui ne s'appliquent de facto qu'à Engie Electrabel, devraient rapporter huit millions d'euros, indique mardi L'Echo sur son site internet.
Jusqu'ici, une taxe sur le captage des eaux de surface par les industriels prévoyait des montants différents en fonction du volume d'eau utilisé: 0,063 euro par m3 d'eau sur le premier million de mètre cube; 0,02 euro par m3 sur la tranche de consommation située entre 10 millions et 99 millions de m3 d'eau; et 0,004 euro au-delà des 99 millions de m3 d'eau.
Lors du dernier conclave budgétaire, la nouvelle coalition MR-cdH a toutefois décidé de revoir partiellement cette logique du tarif dégressif mise en place en 2013. Une logique qui va à l'encontre du principe du coût vérité que la Wallonie applique pour les citoyens, souligne L'Echo.
Désormais, le tarif de 0,004 euro le mètre cube pour un volume au-delà de 99 millions de m3 va donc disparaître. Une mesure qui ne concerne qu'Electrabel, seule entreprise à capter autant d'eau de surface au sud du pays. "Pourquoi une PME qui tire 200.000 litres d'eau doit payer proportionnellement plus qu'Electrabel qui utilise des millions de litres d'eau pour refroidir sa centrale de Tihange? Il faut mettre fin à cette réduction et ce régime d'exception pour Electrabel et pour le nucléaire", justifie le ministre wallon de l'Environnement, Carlo Di Antonio, cité par L'Echo.
Ce changement rapporterait huit millions d'euros à la Wallonie, à la seule charge d'Engie Electrabel, selon L'Echo.
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