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CETA: quand Charles Michel et le Premier ministre canadien s'appellent au beau milieu de la nuit

CETA: quand Charles Michel et le Premier ministre canadien s'appellent au beau milieu de la nuit
 
 

Les Premiers ministres belge Charles Michel et canadien Justin Trudeau ont eu un entretien téléphonique vendredi vers 3h30 pour évoquer les derniers développements dans le dossier de l'accord de libre-échange entre l'UE et le Canada (CETA), que la Wallonie refuse toujours de signer.

Dans la soirée de jeudi, le Premier ministre belge avait été invité à expliquer la situation à ses collègues européens lors du traditionnel dîner du sommet qui réunit les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 Etats membres. Ces explications, qui n'étaient pas prévues à l'agenda initial, ont été formulées juste après l'intervention de la Première ministre britannique Theresa May sur le Brexit, précisait-on dans l'entourage du Premier ministre.


"Consternés"

Les dirigeants européens sont "consternés" par la résistance du gouvernement wallon, qui refuse toujours de donner les pleins pouvoirs au fédéral pour signer l'accord commercial avec le Canada en raison d'une série de problèmes qu'il pointe dans le texte. Les dernières propositions de la Commission européenne, soumises jeudi vers 14h00 au ministre-président wallon Paul Magnette, ne sont pas encore suffisantes, avait estimé en soirée le chef de l'exécutif régional.

Les dirigeants européens ont suivi l'évolution des choses de très près durant leur réunion, en affichant "une très grande inquiétude" car beaucoup considèrent que le CETA serait excellent pour l'Europe. On sent poindre du côté canadien aussi "plus qu'une irritation" face à l'attitude wallonne, selon l'entourage du Premier ministre.

Charles Michel est en contact permanent avec la Commission européenne et en contacts intenses avec Paul Magnette, qui doit rencontrer à 8h30 la ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland, et dans la foulée la Commission européenne. Les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 souhaitent toujours qu'un accord soit engrangé avant la fin du sommet, vendredi après-midi.


 

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