Un parti comme le PS qui s'est montré dur contre le gouvernement fédéral ne profite pas de cette attitude dans les résultats des élections locales de ce dimanche, a relevé lundi le Premier ministre Charles Michel, interrogé en marge d'un bureau du MR à Bruxelles. Il souligne en revanche la percée d'Ecolo à Bruxelles et en Brabant wallon.
Le chef du gouvernement fédéral fait valoir les "très bons résultats" de son parti en Wallonie face à "une lourde défaite du PS", si l'on examine les résultats provinciaux. "Le MR et le PS sont au coude-à-coude" pour la place de premier parti au sud du pays, note-t-il, en soulignant que la baisse est plus légère pour les réformateurs et plus massive pour le PS. "L'écart est historiquement très faible". Selon des chiffres provisoires du MR, les réformateurs engrangeraient au moins 95 mayorats en Wallonie, là où ils en avaient 94 en 2012, et assureraient 66 majorités absolues, pour 57 six ans plus tôt. "Cela montre la solidité du MR dans un moment qui n'est pas simple pour les partis traditionnels", selon M. Michel. A Bruxelles, la situation est moins bleue.
Progression d'Ecolo: il faut en tenir compte, estime le Premier ministre
Le Premier ministre constate aussi la percée d'Ecolo, dont "il faut prendre en compte le message". Il note que des avancées récentes des écologistes sont constatées également en Bavière et au Luxembourg, mais évoque à peine la montée du PTB. Dans la Région-capitale, les réformateurs ne préserveraient que deux mayorats (Uccle et Etterbeek) là où ils en avaient 6 en 2012. Ils ne participeraient plus qu'à 6 majorités, au lieu de 13. Mais des négociations sont toujours en cours. A cet égard, le MR est victime "d'alliances post-électorales", commente Charles Michel, qui constate aussi l'aspiration des électeurs à être plus engagés sur les questions du changement climatique, de la sécurité alimentaire ou encore de l'approvisionnement énergétique.
Vos commentaires