"Pourquoi n'imprimons-nous pas de l'argent supplémentaire? Nous l'avons fait pour sauver les banques. Nous devons aussi le faire pour sauver le climat", affirme le député européen Bart Staes (Groen) dans le journal dominical flamand De Zondag.
Interrogé sur la première mesure qu'il souhaiterait prendre s'il était ministre du climat, Bart Staes répond: "Une loi sur le climat avec des objectifs contraignants". Il faudrait selon lui prendre des mesures dans de nombreux domaines, mais le plus crucial selon lui est de diminuer de manière drastique les émissions de CO2 dans les transports et investir massivement dans les transports publics. Il réfute l'idée que cela puisse se faire aux dépens de la gestion sociale. "L'Europe perd chaque année des milliards d'euros en raison de l'évasion ou de la fraude fiscale. Si nous récupérions la moitié, ou même un quart, nous disposerions d'une manne d'argent", avance-t-il.
Attribuer de l'argent aux politiques climatiques ne doit donc pas être un tabou selon lui. "L'urgence est là: le réchauffement doit être limité à 1,5 degré d'ici 2030. La Cour des comptes estime que nous devons y consacrer annuellement 1.115 milliard d'euros. C'est possible. Nous ne devons pas pour cela mener une attaque sur les budgets gouvernementaux. Pourquoi ne pas créer une banque européenne du climat? Qui pourrait alors investir cet argent pour financer les citoyens et les entreprises via des prêts sans intérêts", poursuit l'écologiste.
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