Patrick Dewael, le président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars était ce matin l'invité politique de Bel RTL. Il répondait aux questions de Martin Buxant.
Patrick Dewael, le libéral flamand qui faisait déjà partie de la Commission Dutroux a expliqué ce matin, comment la commission d'enquête parlementaire sur les attentats allait travailler. Elle va dans un premier temps se rendre sur les lieux des attentats, comme la commission Dutroux l'avait fait à l'époque à Marcinelle. Les membres de la commission se rendront donc vendredi à la station de métro Maelbeek et à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, un mois jour pour jour après les attaques qui y ont fait 32 morts. "Un déplacement qui pourrait être choquant pour les membres", s'est souvenu Patrick Dewael, qui compare cette visite à celle, douloureuse, de la maison de Marc Dutroux.
Ensuite, les évènements seront analysés "selon une ligne chronologique, en auditionnant des acteurs, et des experts".
Martin Buxant: "Dans les dysfonctionnements éventuels, est-ce que cela rappelle d'autres dysfonctionnements du temps de l'affaire Dutroux, où vous participiez aussi à la commission parlementaire?"
Patrick Dewael: "Oui certainement, puisque à ce moment-là, c'était une autre forme de criminalité, mais tout le monde était choqué pour constater que des renseignements étaient à la disposition des services de police qui n'étaient pas partagés avec d'autres services de police. Et c'est à ce moment-là, qu'on a vu la naissance d'une nouvelle architecture. On a intégré la gendarmerie avec la police locale. (...) Avant cette commission, c'était impossible. On a interrogé plusieurs acteurs. Après pour tout le monde c'était nécessaire d'inventer une nouvelle architecture et c'est grâce à cette commission que l'opinion publique a été convaincu. Si on avait dit avant cette commission qu'on allait fuser la gendarmerie avec la police locale, on nous aurait dit: "Vous êtes fous". Pourtant après cela a été possible. Il ne faut peut-être pas revoir toute l'architecture mais peut-être qu'il y a des réformes à faire, des adaptations à faire et à la fin de toutes ces recherches, il faut formuler des recommandations, comment il faut revoir quoi."
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