Philippe Henry, ministre du climat et de l'énergie au gouvernement wallon, était l'invité de Fabrice Grosfilley sur BEL RTL ce matin. C'était l'occasion pour l'écologiste de revenir sur les attentes de son parti avant le prochain comité de concertation, le 18 décembre. A droite, le MR souhaite élargir la bulle sociale pour les fêtes de fin d'année. A gauche, le PS voudrait permettre la réouverture des métiers de contact, comme les coiffeurs.
Le Premier ministre Alexander De Croo recevra une délégation d'indépendants pour en discuter aujourd'hui à 9h30. Mais ces demandes, les épidémiologistes tendent à les freiner, au vu de la situation actuelle dans le pays. Les chiffres du coronavirus, après une légère baisse, sont en pleine stagnation. Les conditions ne sont pas réunies pour un relâchement.
Que demande Ecolo ?
Nous écoutons d'abord les épidémiologistes. Je pense qu'il faut prendre acte de la situation qui n'est pas très bonne. Nous sommes dans une crise extrêmement dure, dont tout le monde veut sortir le plus vite possible. C'est insupportable, comme situation. Le secteur économique est en grande difficulté. Mais on ne peut pas relâcher la vigilance, si on n'a pas la certitude que les chiffres sont meilleurs. Et pour l'instant, ce n'est pas très évident.
Donc, vous ne souhaitez ni la réouverture des coiffeurs, ni l'élargissement de la bulle sociale ?
Nous n'allons pas faire de déclarations matamoresques, je pense que c'est indécent. Le sujet ne s'y prête pas, je pense qu'on doit être respectueux de la situation de l'ensemble de la population. Mais il y a une réunion le 18 décembre qui est prévue, qui aura à son ordre du jour différents éléments relatifs à l'épidémie. Si les chiffres le permettent, on peut envisager une réouverture de certains corps de métier, mais il n'y aura pas de grand relâchement général, ce serait tout à fait irresponsable.
Quand vous dites " pas de déclarations matamoresques", "c'est indécent", ça veut dire que ce débat, qui revient à chaque fois sur la place publique et provoque de l'espoir chez les uns, de la déception chez les autres, ça vous lasse ?
Oui, ça me lasse, et ça ne donne pas une image correcte de la politique. Je pense qu'on a vraiment besoin de sérieux, de respecter les objectifs qui sont de sortir de cette situation sanitaire gravissime, de penser aux victimes de cette situation. Nous devons tous rester responsables.
COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce mardi 8 décembre ?
Vos commentaires