La Ligue des droits humains (LDH) et plusieurs opérateurs du monde culturel ont décidé vendredi de saisir le Conseil d'Etat contre la décision du Comité de concertation de fermer les salles de spectacles face à la menace du variant Omicron.
"Nous allons introduire un recours en suspension en extrême urgence devant le Conseil d'Etat", a indiqué vendredi à Belga la présidente de la LDH, Olivia Venet. Une déclaration faite quelques heures après la publication par la ministre de l'Intérieur de l'arrêté royal détaillant les mesures sanitaires décidées mercredi par le Comité de concertation. Le recours devrait être introduit "d'ici la fin de ce week-end, voire en tout début de semaine prochaine", avec la volonté d'obtenir un arrêt "encore la semaine prochaine" vu l'urgence pour le secteur, souligne Mme Venet.
Les requérants, parmi lesquels figure également la Fédération des employeurs des arts de la scène (FEAS), appuieront leur argumentaire sur deux principes de droit:
- la liberté d'accès à la culture,
- le défaut de proportionnalité des mesures adoptées.
Le comité de concertation a décidé mercredi une série de mesures, selon lui pour contrer l'avancée du variant Omicron, dont la fermeture dès dimanche de toutes les salles de spectacles et de cinéma. La mesure a soulevé un vent de révolte auprès du secteur culturel, déjà lourdement impacté par les mesures sanitaires depuis près de deux ans. Celui-ci avait en outre lourdement investi ces derniers mois pour assurer une bonne qualité de l'air dans ses infrastructures.
Outre la riposte juridique, un mouvement de désobéissance s'est aussi mis en branle. Plusieurs salles de spectacles et de cinéma, mais aussi des centres culturels communaux, ont ainsi annoncé qu'ils resteraient ouverts après dimanche, malgré la décision du Codeco. L'ensemble du monde culturel a par ailleurs prévu d'organiser une manifestation pacifique ce dimanche après-midi sur le Mont des Arts, à Bruxelles.
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