Beaucoup de Belges s'interrogent ce matin : pourquoi les responsables politiques belges ont-ils mis autant de temps pour annoncer les décisions, hier soir ? On a pu voir certains publier des photos de squelettes sur les réseaux sociaux, en référence à leur potentielle mort, dans l'attente de mesures fortes.
Car les ministres ont mis du temps à conclure hier soir, en raison de nombreuses divergences. La principale divergence entre le Nord et le Sud du pays portait sur les écoles. Fallait-il les fermer ou pas ? Cette question a empoisonné pendant plusieurs heures la réunion entre les représentants des différents gouvernements.
Côté francophone, le souhait était de les fermer. Côté néerlandophone, il y avait des réticences à le faire. Il faudra une suspension de la réunion, des discussions les yeux dans les yeux, une menace francophone de prendre la décision seul… Pour finalement arriver à cette solution de compromis : les écoles ne sont pas fermées, elles gardent des capacités d'accueil des enfants essentiellement du personnel soignant. Mais les cours sont interrompus.
Ce n'était là pas la seule divergence autour de la table hier soir. Il y a deux jours, les gouvernants francophones et flamands avaient déjà eu des divergences de vues sur l'interdiction des visites dans les maisons de repos.
Et les débats politiques ne sont pas terminés. Dans les prochains jours, va arriver sur la table la question des indemnisations des commerçants lésés par les fermetures. Mais aussi le soutien au secteur Horeca, aux petites entreprises... Entre les mesures à adopter, le coût pour le budget, on nous promet de nouvelles guerres politiques majeures.
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