Willy Borsus, ministre wallon de l'Economie, était l'invité de Fabrice Grosfilley jeudi matin sur Bel RTL. Il a annoncé les nouvelles mesures à destination des secteurs en crise, qui seront officialisées cet après-midi. "Il faut que les aides soient prolongées, car il n'y a pas de reprise envisageable avant le 1er mai. Sinon, la situation qui est déjà difficile deviendra intenable", a-t-il déclaré. On parle de l'horeca, bien sûr, mais aussi de l'événementiel, des activités sportives, de la culture... bref, tous les secteurs fermés depuis des mois.
Il y aura donc "plusieurs volets d'aides et d'indemnités, dont une demande qui peut être introduite depuis mercredi. 28.000 bénéficiaires vont recevoir entre 3.250 euros si on emploie moins d'un équivalent temps plein, et 12.000 euros si on est au-delà de 10. Il y aura également 1.000 euros par chambre pour les hôtels". Ces mesures avaient déjà été décidées et annoncées, mais elles deviennent effectives.
Moins avantageux, le système d'aide wallon ?
Concernant les nouveautés du jour, "en ce qui concerne les secteurs qui prestent directement pour les citoyens, on reste dans un schéma où les indemnités sont calibrées avec un minimum et un maximum, en fonction du nombre de personnes employées".
Pourquoi ne pas lier les aides au chiffre d'affaire, comme en Flandre ? "Les situations sont très différentes, pour les restaurants avec une structure plus petite, le système wallon est plus intéressant, ou autant, que le système flamand". Mais "dans les grandes structures, quand on perçoit un pourcentage du chiffre d'affaire, c'est plus avantageux" côté flamand, reconnait le ministre ce matin.
Un numéro pour trouver des solutions financières
Willy Borsus a annoncé un système d'aide pour les fournisseurs des secteurs à l'arrêt (15% du chiffre d'affaire), et un système de médiation: "à travers la Sowalfin, le numéro d'appel 1890 permet d'expliquer sa situation, par exemple si on ne parvient pas à prolonger un crédit à la banque, ou si on a l'impression de ne pas être soutenu par un partenaire financier. En s'adressant à ce service de médiation pour PME et indépendant, on aura des conseils".
Enfin, toujours au niveau professionnel, il est question de propriétaire et de locataire. "Le propriétaire doit au moins laisser tomber un mois de loyer. Je plaide pour du 'moitié moitié'. Le propriétaire doit faire un effort pour la moitié du montant du, et le locataire aussi". Dans ces conditions, "la région wallonne accordera un prêt au locataire" pour rembourser les loyers dus.
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