La Première ministre, Sophie Wilmès, s'attend à une adaptation des règles pour les propriétaires de seconde résidence, a-t-elle expliqué mardi en marge d'une visite rendue à Bozar. La pression de ces propriétaires se fait de plus en plus forte et certains d'entre eux ont annoncé une action devant le Conseil d'Etat. Lundi, la N-VA a appelé au retrait de l'interdiction faite aux seconds résidents de se rendre dans leur propriété afin d'éviter la propagation du coronavirus. "Si nous recevons le feu vert du GEES (Groupe d'Experts en charge de l'Exit Strategy) pour à nouveau l'autoriser, nous le ferons", a indiqué Mme Wilmès.
Cette modification des règles pourrait intervenir dans les prochains jours mais la Première ministre n'a pas voulu communiquer de date. "Mais si l'on entend que sur le plan sanitaire cela peut être parfaitement organisé, je ne vois pas pourquoi nous perdrions plus de temps", a-t-elle ajouté.
Des résidents secondaires au Conseil d'État
Quatre personnes ayant une seconde résidence ont entamé mardi une procédure en référé devant le Conseil d'État afin d'obtenir la suspension de l'interdiction de se rendre dans leur seconde résidence et d'y séjourner, a expliqué leur avocat, Me Stijn Verbist. Le Conseil d'État se prononcera cette semaine. Selon Me Verbist, il s'agit d'un facteur avec une caravane dans un camping en Flandre orientale, d'un médecin spécialiste de l'unité de soins intensifs d'un hôpital du Limbourg avec un appartement à la côte, d'un entrepreneur dans le secteur du voyage avec une seconde résidence dans les Ardennes, et d'un homme âgé de 79 ans de la périphérie nord d'Anvers avec un appartement à la côte. "Ce sont donc des gens de tous horizons qui ont un jour fait le choix d'investir dans une seconde résidence", explique l'avocat. "Il s'agit soit de personnes qui travaillent dur aujourd'hui et assument une tâche importante dans la société, et qui veulent pouvoir se ressourcer de temps en temps, soit de personnes qui ont travaillé dur toute leur vie et qui veulent pouvoir passer ces moments difficiles au calme".
Selon l'avocat, l'interdiction va à l'encontre de ce que le virologue Marc Van Ranst, entre autres, n'a cessé de dire à propos de cette mesure depuis mars 2020, à savoir qu'il s'agit d'une mesure inutile. Me Verbist représente également un autre homme ayant une résidence secondaire qui réclame une indemnisation de 50 euros par jour parce qu'il n'est pas autorisé à séjourner dans sa maison de campagne sur la côte belge.
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