Décumul des rémunérations: "Les socialistes gagneront moins que les autres et c'est une bonne chose"

Laurette Onkelinx, présidente de la fédération bruxelloise du Parti Socialiste, était l'invitée de Bel-RTL, ce matin, à 7h50. Notre journaliste Matthieu Col lui a notamment demandé si les mesures adoptées ce dimanche, notamment sur le décumul des rémunérations, allaient suffir pour sauver le parti ?

"En tous cas on ira le plus loin parmi les grands partis traditionnels. Finis les mandataires, quels qu’ils soient, qu’ils soient députés ou pas, bourgmestre-échevins ou pas, terminés ces mandataires qui font des collections de mandats publics pour collectionner les rémunérations publiques. Ça c’est le grand message" annonce pour commencer Laurette Onkelinx.

Et Matthieu Col de demander des précisions à la présidente de la fédération bruxelloise du Parti Socialiste. "C’est-à-dire qu’on va gagner maximum l’indemnité parlementaire ? Plus ou moins 10 000 euros bruts par mois ?" "4500 euros nets par mois, précise Laurette Onkelinkx. Alors que pour la plupart des autres partis, c’est 150% (de l’indemnité parlementaire). Les socialistes gagneront moins et c’est une bonne chose."


"Les socialistes gagneront moins et c'est une bonne chose"

Notre journaliste relance alors son invitée. Lui demande si cette mesure sera suffisante pour sauver le PS et pour convaincre les électeurs ? "C’est une première étape. La deuxième va se jouer dans les parlements. Je prends l’exemple de Bruxelles. Je crois que d’ici la fin de l’été il y a moyen d’avoir une majorité pour le décumul intégral. C’est-à-dire pour réaliser ce que Rudi Vervoort avait proposé. Un homme ou une femme, un mandat, une rémunération. Fini le cumul des mandats, notamment de député et d’échevin ou bourgmestre."


Les fédérations peuvent aller plus loin que le Parti

"Ce que vous nous dites, c’est que le PS a décidé quelque chose mais que les fédérations peuvent décider d’aller encore plus loin" s’interroge Matthieu Col. Et Laurette Onkelinkx de s’expliquer plus en détails. "Le congrès d’hier, c’était une première étape. On gère le problème des rémunérations et le PS est plus sévère maintenant que les autres grands partis francophones. Deuxième étape, les fédérations peuvent aller plus loin et dire ‘en plus du décumul des rémunérations, on veut le décumul intégral, on ne veut plus cumuler des mandats’. La troisième étape se passe dans les parlements, pas seulement pour les PS mais pour tous les mandataires. C’est de se dire qu’on va vers le décumul intégral et le PS est d’accord. Nous l’avons dit lors de notre rencontre avec Ecolo sur la gouvernance éthique ».