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Demandes d'asile: plusieurs centaines de jeunes contraints de dormir dans la rue sans aucune protection

Demandes d'asile: plusieurs centaines de jeunes contraints de dormir dans la rue sans aucune protection
 
 

Des centaines de réfugiés mineurs d'âge ont été contraints de dormir dans la rue sans aucune protection. Face à l'afflux de réfugiés en Belgique, les centres d'accueil sont débordés et dans l'attente d'un tuteur, certains jeunes demandeurs d'asile se retrouvent à la rue. C'est ce qu'a dénoncé aujourd'hui le délégué général aux droits de l'enfant.

La Belgique connaît depuis plusieurs mois une augmentation très sensible du nombre de demandeurs d'asile dont une proportion considérable de mineurs étrangers non accompagnés (MENA). Face à l'important afflux de réfugiés, les centres d'accueil se trouvent débordés, près de 750 MENA sont en attente d'un tuteur et, au cours de ces dernières semaines, plusieurs centaines de jeunes ont été contraints de dormir dans la rue sans aucune protection, dénonce mercredi Bernard De Vos, délégué général aux droits de l'enfant, dans une lettre ouverte. "Les conséquences d'un séjour à la rue pour des mineurs présentent tous les risques que les textes internationaux visent précisément à éviter aux enfants au nombre desquels on trouve, en bonne place, l'exploitation, la traite, la violence et la prostitution. C'est à ces dangers que notre pays expose, sans état d'âme apparent, des dizaines d'enfants si leurs conditions d'accueil ne changent pas drastiquement dans les plus brefs délais", avertit M. De Vos.


"Un pré-accueil inconditionnel pour tous les mineurs d'âge dès leur arrivée sur le territoire"

Le délégué général aux droits de l'enfant estime également que les conditions de vie intolérables de ces mineurs sont dues principalement au nombre limité d'enregistrements journaliers auprès de l'Office des Etrangers. "Nous recommandons, avec la plus grande fermeté, que le gouvernement fédéral organise, sans délai, un pré-accueil inconditionnel pour tous les mineurs d'âge dès leur arrivée sur le territoire et, ce, sans attendre la première audition auprès de l'Office des Etrangers. Cela, en dépit du fait que ce pré-accueil se justifie, humainement, pour toutes et tous, enfants et adultes".

Plus de 750 MENA sont actuellement dans l'attente de la désignation d'un tuteur, comme le prévoit la loi alors que l'afflux des réfugiés mineurs ne fait que croître. Le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides a enregistré en novembre dernier 765 demandes d'asile de MENA, contre 55 demandes en novembre 2014.


 

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