Le syndicat CGSP et des infirmiers dénoncent jeudi des conditions de travail alarmantes et un management médical "toxique" aux urgences du site Paul Brien du CHU Brugmann à Bruxelles. Ils réclament une augmentation des effectifs et le départ de l'actuel manager des urgences. Les infirmiers assurent qu'ils recourront à la grève si leurs revendications ne sont pas écoutées.
Les infirmiers et membres du personnel soignant décrivent un management caractérisé par des comportements irrespectueux, dégradants, et des insultes répétées de la part de certains médecins. Ils font part d'une "pression insoutenable", d'un climat de peur et d'ingérence dans leur travail quotidien. Une situation intolérable, soulignent-ils. "Ces attaques verbales, loin d'être des incidents isolés, illustrent un climat de mépris et un manque total de respect envers notre profession."
Les infirmiers ajoutent que leurs conditions de travail déjà difficiles se détériorent davantage en raison de l'augmentation du nombre de passages aux urgences. "Alors que la fréquentation ne cesse d'augmenter, le nombre d'infirmiers par shift reste inchangé, voire diminue en raison des démissions et des absences répétées causées par les conditions de travail déplorables", précisent-ils. "Nous sommes à bout."
Face à cette situation, les travailleurs demandent une augmentation immédiate des effectifs infirmiers (hors infirmier extra-hospitalier), la mise en place d'un cadre de travail sain et pédagogique ainsi que la cessation des fonctions du manager des urgences.
Les infirmiers annoncent qu'ils seront contraints de recourir à une grève pour se faire entendre, si les conditions de travail ne s'améliorent pas.
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