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Pour Didier Reynders, la N-VA n'est "pas un parti extrémiste", au contraire du Vlaams Belang et du PTB

 
 

Ce lundi matin, Martin Buxant proposait une interview exclusive dans La Matinale Bel RTL. A 07h20, il interrogeait en direct le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères et nouveau ministre de la Défense, Didier Reynders (MR). Ensemble, ils ont fait le point sur la situation gouvernementale.

Face à une opposition qui assimile régulièrement la N-VA à un parti d'extrême droite, Didier Reynders, le vice-premier ministre, a déclaré qu'il n'aimait pas cet amalgame, ce lundi matin au micro de Martin Buxant sur Bel RTL. Pour lui, il y a deux partis extrémistes, le Vlaams Belang au nord et le PTB au sud du pays. Le PTB avec qui, a précisé le ministre des affaires étrangères et désormais aussi de la Défense, Paul Magnette a négocié à Charleroi. Si la N-VA se situait à l'extrême droite sur l'échiquier politique, selon le vice-premier, "Il y aurait alors eu, en province d'Anvers, par exemple, 46% des citoyens qui votaient à l'extrême droite, je crois qu'il faut arrêter de caricaturer". 


La N-VA, pas infréquentable pour Reynders

Après cette crise provoquée par la N-VA, qui a d'abord soutenu le pacte migratoire de l'ONU avant de dire l'inverse après des résultats moyens aux élections d'octobre, le parti nationaliste flamand est-il devenu un parti infréquentable pour Didier Reynders? Il répondait dimanche soir, sur le plateau du RTL INFO 19H sur RTL-TVI, sur le même ton: "Beaucoup ont déjà négocié avec la N-VA, nous ne sommes pas les seuls. Moi j'ai toujours exclu les extrêmes, l'extrême droite et l'extrême gauche […] C'est en fonction du choix que les électeurs feront à travers le pays".

Sera-ce toujours "oui" à la N-VA si l'occasion se présente après 2019, a encore demandé Luc Gilson au vice-premier. "Ce ne sera pas toujours oui, ce sera comme pour les autres. Qu'est-ce qui a fait que l'on a fait un gouvernement en 2014? Il faut quand même de temps en temps se souvenir, j'entends beaucoup de choses. Après les élections, les autres partis francophones, certains d'entre eux en tout cas, ont choisi d'exclure le MR de toute majorité régionale à nouveau, en Wallonie et à Bruxelles. Nous avons donc cherché avec qui on pouvait travailler. Et je suis fier du résultat en matière de création d'emplois, de baisse d'impôts, même s'il y a encore des enjeux très forts pour les plus bas revenus. L'accord inter-professionnel devra notamment s'en occuper. Ou sur le climat, où nous ne sommes pas les seuls".


Pas de vote de confiance

En ce qui concerne la situation politique actuelle, elle reste instable. Le gouvernement Michel II va-t-il demander la confiance du parlement ? "Le gouvernement est un gouvernement remanié, où on a remplacé les ministres N-VA, puisque la N-VA a décidé de quitter le gouvernement, donc nous aller au Parlement pour rencontrer les groupes parlementaires pour voir avec chacun de ces groupes s’il y a des sujets où l’on peut travailler ensemble". Mais il n’y aura pas de vote de confiance, explique le vice-premier, puisqu’il n’y a pas de nouveau gouvernement à proprement parler: "L’opposition peut à tout moment faire part de sa déchéance si elle le souhaite, mais nous allons respecter la constitution, chacun sait que le gouvernement dispose d’un tiers des voix au parlement, on ne va pas faire la démonstration absurde de vérifier si ce n’est pas un tiers mais la majorité, ça n’a pas de sens".


 

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