Notre journaliste Marie Thibaut de Maisières a interrogé douze femmes, candidates aux élections du 14 octobre, sur la place de la femme au sein de leur commune. Cette série appelée "La tirette" se poursuit aujourd'hui avec Dorothée Klein, présidente des femmes cdH, 14ème candidate à Namur.
Les femmes font-elles de la politique autrement ?
Les femmes sont différentes et donc elles font autrement. Au niveau de la forme, elles peuvent moins utiliser le rapport de force, donc elles vont être plus dans la négociation. Plus il y a des femmes dans un conseil communal, plus l’ambiance est cool. Au niveau du fond, elles vont être plus ancrées dans le quotidien avec leur double ou triple vie. Elles vont faire émerger d’autres questions.
Portez-vous au conseil communal des sujets liés au fait que vous êtes une femme ?
Pour les violences faites aux femmes, le niveau local est celui où l’on peut le plus agir. Les grandes lois se prennent au niveau fédéral, mais pour changer les choses sur le terrain, c’est le niveau local par exemple en changeant l’accueil fait aux femmes par la police.
Vous avez porté un projet pour augmenter le nombre de femmes dans les noms de rue à Namur, pourquoi est-ce important ?
Seulement 2% des noms de rue sont des femmes ! C’est important au niveau de la symbolique, pour montrer aux femmes, à toutes les femmes, mais plus particulièrement aux petites filles qu’elles ont leur place dans la cité. A Namur, on a créé une commission pour avoir plus de rue avec des noms de femmes. La première rue qui a changé de nom c’est la rue Julie Dessy, la femme d’Edouard Materne. C’est elle qui a inventé la première confiture Materne. On va aussi donner le nom de Marie Curie à une rue dans un zoning scientifique. Ça vaut la peine, symboliquement, quand on sait que les filles ne choisissent pas les carrières scientifiques alors qu’elles pourraient leur garantir un avenir prometteur.
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