Les partenaires sociaux ont signé une nouvelle convention collective de travail concernant l'octroi des crédits-temps. Présentation des nouvelles dispositions.
Dans dix jours, Natacha s’envolera pour six mois, direction Asie du Sud-Est. Pendant cette période, elle met en pause son travail. Elle a demandé à son patron de prendre un crédit-temps. "L’avantage du crédit-temps c’est qu’on a la garantie de pouvoir récupérer son travail au retour", explique Natacha. "C’est un confort qui n’est pas négligeable", estime-t-elle.
Le crédit-temps "sans motif" supprimé
Le crédit temps permet à un travailleur salarié d’interrompre temporairement s’il doit s’occuper de son enfant, d’une personne malade, ou encore suivre une formation. Il existe aussi le crédit-temps dit "sans motif". Il permet d’interrompre sa carrière pour voyager, aménager la maison… mais désormais, il est supprimé.
"Ceux qui demandent un crédit-temps sans motif ne percevaient de toute façon pas d’allocations", rappelle Natacha. "Donc, finalement, on embêtait personne… peut-être à part l’employeur", ajoute-t-elle.
Cette suppression s’accompagne d’autres modifications
Le crédit-temps pour soins passe de 36 à 51 mois. Il est élargi aux cohabitants légaux. Autre nouveauté, le congé parental à un dixième temps.
"Ça veut dire que les parents qui ont des enfants de moins de douze ans vont pouvoir prendre un demi-jour par semaine de congé dans ce cadre-là alors que jusqu’à présent ils avaient un autre choix à faire : soit un jour par semaine, soit un mi-temps", explique Olivier Hubaut, responsable des ressources humaine.
Ces modifications doivent permettre aux travailleurs de mieux concilier vie professionnelle et vie privée.
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