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Élections de 2024: Maxime Prévot lance un appel aux présidents de partis francophones

 
 

Maxime Prévot était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL TVI. Le président du Centre démocrate humaniste (CDH) a notamment été interrogé sur la fin des transferts d'argent de la Flandre vers la Wallonie en 2024, et de la stratégie des francophones pour l'avenir. Dans sa réponse, le bourgmestre de Namur lance un appel aux autres présidents de partis francophones.

Pascal Vrebos: Avec une Région wallonne, une Région bruxelloise, une Fédération Wallonie-Bruxelles dangereusement endettée, et la fin des transferts financiers flamands vers la Wallonie, est-ce que les francophones ne vont pas se présenter un peu comme des mendiants aux négociations de 2024? (ndlr: année des prochaines élections) Et sans aucune préparation étant donné que les présidents francophones se parlent peu.

Maxime Prévot: C'est ma crainte monsieur Vrebos, très honnêtement. Depuis plus d'un an et demi maintenant, à chaque fois que j'ai rencontré mes homologues présidents des partis francophones, du PS, MR, Ecolo, j'ai demandé à ce qu'on se réunisse entre présidents francophones.

Pascal Vrebos: Côté flamand ils le font.

Maxime Prévot: Même le cas échéant s'ils ne veulent pas donner de publicité, qu'on se contacte en secret, si jamais ça les gêne d'ouvrir la discussion avec l'opposition.

Pascal Vrebos: Vous lancez l'invitation là?

Maxime Prévot: Mais je la réitère! Je trouve anormal que les présidents de partis francophones, d'autant que ceux qui sont dans la majorité aujourd'hui pourraient être dans l'opposition demain et inversement après 2024, ne peuvent pas venir lors de la réforme institutionnelle au rendez-vous avec un genoux en terre et la main tendue pour à nouveau quémander. C'est pas normal de voir que les Flamands, depuis 1999 ont arrêté une feuille de route avec plusieurs partis qui se sont mis d'accord. Quelle est la notre? Personne ne la connait. Il est urgent, non seulement qu'on fasse un toilettage intra-francophone dans la lasagne institutionnelle, parce qu'on perd de l'argent et de l'efficacité d'action, il faut à un moment donné être lucide. Je comprends la colère des citoyens qui trouvent que ça fait "brolekes" et qu'on n'est pas exemplaire en matière de gouvernance, mais parlons-nous pour affronter la prochaine échéance institutionnelle en cohérence et en pertinence.


 

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