Elio Di Rupo était l'invité de 7h50 ce matin sur Bel RTL. Il a abordé les négociations politiques du gouvernement wallon.
Le président du parti socialiste serait-il prêt à former une majorité avec le MR ? Voici ce qu'il pense du parti. "Le mouvement réformateur a généré une très grande aigreur chez une grande partie de la population francophone. Je crois que le MR ne s'en est pas rendu compte, mais les gens souffrent. Le pouvoir d'achat s'est véritablement détérioré. Il y a aujourd'hui une très grande rancœur à l'égard du MR."
Compte-t-il pour autant exclure le parti ? Elio Di Rupo dit ne pas être fermé. "Je suis quelqu'un qui vient d'être élu. Je suis le président de la principale formation politique francophone et l'une des principales du pays. J'assume mes responsabilités. Je dis simplement qu'on ne doit pas se précipiter. Nous sommes ouverts, mais on préférerait former une coalition avec le programme le plus progressiste."
"La porte reste ouverte"
"Les citoyens se sont exprimés, continue le président du parti socialiste. Nous sommes la première formation politique. Et puis, il y a les autres. C'est un nouveau paysage. Notre responsabilité est de trouver des solutions et pas d'aller à nouveau se jeter des exclusives, dire "jamais". Je dis simplement que la porte reste ouverte. Nous ferons un maximum d'efforts. Nous avons reçu, du mouvement Ecolo, 20 propositions qu'ils ont qualifiées de basculantes. Nous sommes en train de les examiner. La semaine prochaine, je retrouverai à nouveau le mouvement Ecolo pour examiner les propositions. Je sais qu'elles convergent avec les nôtres pour essayer d'avancer."
Mais une coalition PS-Ecolo ne permettrait pas d'obtenir une majorité. "Toutes les hypothèses sont sur la table", répond simplement Elio Di Rupo.
Des propos durs pour le PTB
Le parti d'extrême gauche ayant quitté la table des négociations, Elio Di Rupo dénonce l'attitude "inflexible, à la limite de la grossièreté" du "politburo" du PTB. "Ils ont dit qu'ils ne vont rien lâcher, mais ils lâchent leurs électeurs", poursuit-il. "Je ne veux plus du Hedebouw Show, on veut des solutions", a martelé l'ancien premier ministre.
Quelles sont alors les autres majorités possibles ?
À moins d’un retournement de situation, il n’en reste que deux : la violette PS – MR ou l’arc en ciel si vous rajoutez écolo.
Et la N-VA?
Contrairement à ce que beaucoup de médias ont affirmé ce matin, le PS ne compte pas s'associer avec la N-VA. Elio Di Rupo l'a affirmé sur son compte Twitter. "Que ce soit clair : le PS ne souhaite pas gouverner avec la N-VA", a-t-il indiqué.
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