Cinq personnes ont été tuées par balles mardi en Equateur lors d'une nouvelle attaque armée survenue dans le cadre de l'état d'urgence instauré en raison de la montée de la violence des gangs, a déclaré la police.
"Les policiers ont trouvé quatre morts et un blessé, qui a été transporté dans un centre médical, où il est décédé en raison de la gravité de ses blessures", a indiqué la police à l'AFP, précisant que les cinq hommes "présentaient des blessures par balles".
L'attaque s'est déroulée dans la ville de Duran, voisine de la ville portuaire de Guayaquil (sud-ouest) et l'un des centres de la violence des bandes criminelles.
Selon la police, "plusieurs individus à bord de deux véhicules" sont sortis des voitures et ont ouvert le feu.
La province côtière de Guayas, où les gangs liés au trafic de drogue se livrent une guerre sans merci, est l'une des six provinces équatoriennes où l'état d'urgence a été réinstauré depuis début juillet à la suite d'une recrudescence des attaques armées.
En janvier, l'évasion d'un chef de gang d'une prison de haute sécurité avait déclenché de violents soulèvements de groupes de narcotrafiquants, des émeutes dans les prisons, des attaques contre la presse, des explosions de voitures piégées, la prise en otage de quelque 200 agents pénitentiaires et policiers, ainsi qu'une vingtaine de morts.
Engagé dans une lutte contre les gangs de narcotrafiquants, le président équatorien Daniel Noboa avait alors instauré l'état d'urgence, en vigueur durant les 90 jours permis par la loi, et déclaré le pays en "conflit armé interne".
L'Equateur, autrefois l'un des pays les plus pacifiques de la région, est aujourd'hui sous le joug de bandes criminelles qui se disputent les routes du trafic de drogue.
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