Le dimanche 1er mai, David Clarinval (MR) annonçait des nouvelles inquiétantes pour notre économie. Le vice-Premier ministre fédéral, en charge notamment des Classes moyennes, des Indépendants, des PME et de l'Agriculture, disait ceci: "Vous avez dans les secteurs économiques vraiment un impact majeur qui va se répercuter […] Je crains en tout cas qu'on ait des conditions macro-économiques qui soient difficiles en Belgique".
Ce dimanche 8 mai, notre présentateur Pascal Vrebos a reçu Georges Gilkinet (Écolo) sur RTL TVI. Le vice-Premier ministre fédéral, en charge de la Mobilité, a été confronté aux propos de David Clarinval. Voici sa réaction et ses propositions.
Pascal Vrebos: Dimanche dernier, David Clarinval, vice-Premier ministre, était très pessimiste pour l’évolution de l’économie en Belgique. Hiver économique, disait votre collègue. Dix ans de grande misère sociale et économique, renchérissait l’économiste Bruno Colmant. Quel pessimisme…
Georges Gilkinet: Les temps sont durs. David a raison, l’impact des prix de l’énergie et des matières premières sera fort sur notre société, comme la perte de la biodiversité, comme l’augmentation des inégalités. Nous devons trouver des solutions qui répondent aux trois domaines. Faire fonctionner notre économie en la spécialisant mieux, en aidant ceux qui ont le plus de difficultés, sauver notre climat sinon il n’y a plus de planète, davantage d’égalité, de revenus…
Pascal Vrebos: Avec ce qu’on nous annonce?
Georges Gilkinet: La solution est dans la transition, monsieur Vrebos. Moi, j’entends certains qui remettent en cause la nécessité d’investir pour demain. Qui voudraient mettre le pied sur le frein. Moi, je dis tout au contraire, nous devons accélérer, capter les emplois du futur, spécialiser notre économie. Aujourd’hui, la Belgique est spécialisée dans différents domaines: biotechnologie, tout le développement éolien…
Pascal Vrebos: Mais pensez aussi à l’inflation, aux effets de la guerre. À tout ce qu’on a subi depuis plusieurs années.
Georges Gilkinet: Effectivement, on a dû dépenser comme jamais, ce qui montre l’utilité d’un État, d’un État fédéral pour aider les plus fragiles. Mais nous devons créer l’emploi de demain. On a une ambition, d’avoir 80% de taux d’emploi. C’est en investissant intelligemment, dans le secteur ferroviaire, dans la mobilité, dans le secteur de l’énergie.
Pascal Vrebos: Donc au final, vous êtes optimiste?
Georges Gilkinet: Je suis combatif. Je suis ambitieux. Optimiste, j’espère qu’on peut l’être en se battant, en structurant. En mettant autour de la table l’ensemble des acteurs économiques et sociaux. En préservant aussi cette cohésion sociale qui fait la force de la Belgique.
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