Faut-il aller plus loin dans les mesures anti-terroristes?

Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, était l'invité politique de 7h50 ce matin. Il répondait aux questions de notre journaliste Antonio Solimando.

Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, était l'invité politique de Bel RTL ce matin. Il revenait sur l'attaque des policières à Charleroi et sur l'éventualité d'adopter de nouvelles mesures anti-terroristes. 

Antonio Solimando: La semaine dernière, Bart De Wever s'est plaint en tant que bourgmestre d'Anvers de ne pas pouvoir enfermer préventivement certaines personnes radicalisées ou les placer sur écoute dans sa ville. Vous êtes d'accord avec lui? Il devrait pouvoir avoir ce pouvoir-là?

Jan Jambon: Et bien c'est clair que dans la situation où l'on est maintenant, où on est attaqué par une organisation comme l'Etat islamique, nous devons adapter nos moyens à la situation actuelle et ces propositions émises du côté de Bart De Wever, ce sont des éléments qu'on doit encore ajouter à notre arsenal de mesures.

Antonio Solimando: Cela veut dire que c'est une critique de votre action? Cela veut dire que vous n'avez pas été assez loin à son goût?

Jan Jambon: Je ne sais pas si c'est une critique.

Antonio Solimando: Il dit qu'il faut un "patriot act", notamment pour aller plus loin dans les mesures anti-terroristes, et c'est vous à la manoeuvre pour ces mesures anti-terroristes?

Jan Jambon: Oui et on a maintenant pris 30 mesures. On doit les mettre en oeuvre. C'est presque fait. Maintenant on doit évaluer la situation et les propositions que le président de mon parti a émises feront partie de cette évaluation.

Antonio Solimando: Vous devez aller plus loin? Vous irez plus loin? C'est cela que vous êtes en train de nous dire ce matin?

Jan Jambon: Mais je pense qu'on doit toujours analyser la situation, voir quels sont les moyens et si on peut faire d'autres choses encore.

Antonio Solimando: Quelles seraient les pistes pour aller plus loin? C'est notamment qu'un bourgmestre puisse décider lui-même d'enfermer quelqu'un?

Jan Jambon: C'est mon style de trouver d'abord un accord au sein du gouvernement et puis communiquer avec la presse, parce que si on communique en avance, parfois cela n'aide pas à la négociation.