Nicolas Tzanetatos, député wallon MR, président de la sous-commission armes du Parlement wallon, a répondu aux questions de Martin Buxant ce matin sur Bel RTL. Il ont évoqué l’actionnariat de la FN Herstal, une firme qui appartient à 100% à la Région wallonne.
Est-ce que c’est normal, est-ce que c’est sain, éthique, que la région wallonne vende des armes finalement ?
"Ce n’est pas incompatible. Notre position, au niveau du groupe, elle est claire, c’est oui pour une privatisation de la FN Herstal, oui, on est pour, tout ça doit se discuter avec les experts, avec des conseils, mais le fait que la Région wallonne maintienne un pourcentage des parts au sein de la FN Herstal ce n’est pas incompatible. Parce que cela permettra de sauver deux intérêts : un intérêt éthique, vous l’avez soulevé, mais un intérêt économique. Quand la Région wallonne a investi l’actionnariat de la FN Herstal, c’est pour protéger l’emploi, si on veut garantir l’emploi, et éviter d’une part une délocalisation de l’entreprise mais également permettre que le savoir-faire wallon puisse encore être performé, la Région wallonne a peut-être encore bien une place à jouer".
Si j’ai bien compris, vous êtes libéral, mais vous voulez quand même que la Région wallonne reste en partie gendarme ?
Oui, et vous constaterez que c’est une position tout à fait exceptionnelle pour un libéral, et qui est partagée par mon parti.
Donc garder, en partie, un actionnariat public dans la FN Herstal ?
Une partie, donc le montant, le pourcentage, ça…
Dans le journal l’Echo ce matin, on a vu qu’il y avait un candidat acheteur pour la FN Herstal, un investisseur américain prêt à prendre 75% du capital. Est-ce que le ministre Marcourt, qui s’occupe de ça, doit considérer cette offre ?
Bien sûr, et d’autant plus si cette offre permet de soutenir l’emploi, parce que c’est un objectif primordial dans cette question de la FN Herstal, sauvegarder les 1300 emplois au sein de cette entreprise.
Faut-il privatiser la FN Herstal? La réponse étonnante de cet élu MR (vidéo)
Publié le 13 janvier 2016 à 09h16
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