Les chrétiens démocrates flamands devaient se réunir hier soir et dire si oui ou non ils comptaient monter dans une coalition Vivaldi avec les socialistes, les libéraux et les écologistes, mais sans la N-VA. Scénario privilégié avec pour chargé de mission, le président de l'Open VLD Egbert Lachaert. La réunion a finalement été annulée. Le parti de Joachim Coens se tâte, il est divisé et a des exigences.
Le parti chrétien démocrate se fait désirer à 3 jours de la date prévue des fiançailles, un peu comme pour faire monter les enchères et obtenir une bague plus belle et plus chère. C'est la première interprétation, de cette longue hésitation des centristes flamands : ne pas dire oui tout de suite pour faire pression sur les négociations et attendre de plus larges concessions, de la part du chargé de mission royale.
CD&V divisé
Egbert Lachaert espère pouvoir annoncer une coalition chez le Roi vendredi. Et quand on dit de larges concessions, c'est par exemple un engagement sur les questions éthiques comme l'évoque le journal De Standaard. Traduction concrète : pas de réforme de l'avortement sous le prochain gouvernement. Deuxième explication de cette hésitation, le CD&V est totalement divisé sur cette formule de gouvernement et ce qu'il aurait à en tirer.
Le président Joachim Coens ne parvient pas à trancher. Enfin troisième interprétation, plus machiavélique, que tient par exemple le président du parti Défi : le CD&V retarde le processus pour ramener, au final, une nouvelle fois la N-VA dans le jeu de la négociation.
La Belgique a voté il y a un an, trois mois et 6 jours.
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