La situation en Wallonie est désormais complexe pour les formateurs Elio Di Rupo et Paul Magnette. Ils avaient déjà vu toute participation du cdH à un gouvernement s'envoler, le parti perdant des élections ayant choisi l'opposition à tous les niveaux de pouvoir. Mais hier soir en fin de journée, c'est le PTB qui a claqué la porte des négociations. Pourtant, tant Elio Di Rupo que Paul Magnette avaient plaidé devant les caméras pour une alliance "la plus progressiste possible" en Wallonie, entendez PS-Ecolo-PTB.
Résultat : il ne reste que 2 options possibles pour diriger la Wallonie.
Tout d'abord une alliance PS-MR, soit l'alliance des 2 partis les plus forts de Wallonie, mais tous deux en net recul au profit d'Ecolo et du PTB. Ils disposeraient d'une courte majorité à eux deux.
L'autre option serait d'y adjoindre Ecolo. Le problème, c'est que les verts ne seraient dès lors pas indispensables à ce gouvernement. Leur poids politique, leur capacité à peser sur la politique menée en Wallonie, serait alors nul. En effet, PS et MR pourraient à tout moment décider de se passer d'Ecolo si ceux-ci voulaient mettre leur veto à une quelconque décision. Dans ces conditions, il est légitime de se poser la question de savoir si Ecolo acceptera de monter dans un tel gouvernement.
La question reste ouverte. Lorsque notre journaliste Mathieu Col a interrogé Jean-Marc Nollet ce mercredi, celui-ci s'est borné à parler des négociations du jour, à savoir la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les verts ont remis une liste de 10 points qu'ils jugent importants pour la Fédération. Concernant la Wallonie, il n'y a aucune réunion entre PS et Ecolo officiellement prévue avant la semaine prochaine.
Formation d'un gouvernement wallon: Ecolo prêt à rentrer dans un gouvernement PS-MR où il n'aurait aucun poids?
Publié le 12 juin 2019 à 15h51
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