Après des consultations au Palais Royal, le roi Philippe a missionné Egbert Lachaert, président de l'Open Vld. Il est désormais en charge de prendre les initiatives nécessaires permettant la mise en place d’un gouvernement qui s’appuie sur une large majorité au parlement.
Ce mardi, cela fait 450 jours que nous avons voté. Et notre pays est toujours sans gouvernement. Dans l'espoir de dégager une formule adéquate, le Roi a réalisé ses consultations. Après avoir reçu les présidents de partis, le Roi a accepté la démission de Bart De Wever et Paul Magnette.
Le Roi a nommé Egbert Lachaert, président de l'Open Vld, comme nouveau missionnaire royal. Ce dernier a accepté sa mission et fera un premier rapport au Roi le 28 août. À son tour, il est en charge de prendre les initiatives nécessaires permettant la mise en place d’un gouvernement qui s’appuie sur une large majorité au parlement.
Nous avons besoin d'un gouvernement fort
Le nouveau missionnaire royal entend mener ses consultations dans la discrétion, a-t-il fait savoir mardi. Celui-ci ambitionne d'à nouveau rencontrer les différents chefs de file avec un regard neuf, sans exclusive. "Le pays se trouve dans une de ses plus graves crises depuis la Seconde Guerre mondiale", a commenté le patron des bleus flamands. "Nous avons besoin d'un gouvernement fort, avec un soutien large et une politique équilibrée. En période difficile, le monde politique doit surmonter ses différences d'opinions. Nous avons quelques semaines pour former un gouvernement de plein exercice au service de la population".
La désignation de M. Lachaert intervient après l'échec des missionnaires De Wever et Magnette à élargir la "bulle des cinq" (N-VA, PS, sp.a, cdH en CD&V) à un sixième partenaire pour entamer des négociations en vue de la conclusion d'un nouvel accord de majorité. Les libéraux flamands avaient été sollicités seuls, mais ceux-ci avaient finalement préféré maintenir leur alliance avec leur parti frère francophone, le MR.
Egbert Lachaert a déjà tenté de trouver une issue à la crise politique, au début de l'été, et ce en association avec les présidents du CD&V et du MR, mais ceci s'était fait en dehors d'une mission confiée par le roi. Leur initiative visait à rassembler une majorité pour permettre au gouvernement actuel de Sophie Wilmès de perdurer. Elle avait pris fin lorsqu'il était apparu que N-VA et PS étaient prêts à négocier quelque chose entre eux.
"Une série de formules encore possibles" selon Georges-Louis Bouchez
Le Roi avait entamé ses consultations ce mardi matin. A l'issue de celle-ci, Georges-Louis Bouchez, président du MR, avait indiqué que la discussion avait été "intéressante" et qu'une "série de formules" étaient encore possibles pour la formation d'un gouvernement fédéral. Georges-Louis Bouchez avait également répété que son parti ne posait aucune exclusive dans la formation éventuelle d'un gouvernement. Les libéraux se disent prêts à gouverner avec le PS et la N-VA si leurs propositions leur conviennent. Le président de parti a assuré qu'il ne donnait pas la priorité à l'un ou l'autre, restant "équidistant" du PS et de la N-VA.
Le co-président d'Ecolo, Jean-Marc Nollet, s'est quant à lui montré moins bavard. "Je ne vais évidemment pas déclarer ce qui a été donné au roi, ni les messages clairs qui ont été donnés parce que je pense que la situation est grave, a-t-il répondu à nos journalistes postés devant les grilles du palais. Je pense qu’il y a des solutions, mais je n’en dirai pas plus".
Selon lui, les deux chargés de mission étaient proches d'un accord et malgré leurs différences, Paul Magnette et Bart de Wever sont unanimes : il faut une réforme de l'Etat. Mais c'est justement sur ce point que les libéraux et écologistes ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde.
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