Les deux présidents du parti socialiste, Conner Rousseau (sp.a) et Paul Magnette (PS) ont présenté à la Première ministre leur note en vue de la constitution du prochain gouvernement fédéral, celui après les pouvoirs spéciaux du gouvernement Wilmès.
Les présidents des partis socialistes, Paul Magnette (PS) et Conner Rousseau (sp.a), proposent de passer la main à la Première ministre Sophie Wilmès pour préparer la formation d'un nouveau gouvernement fédéral, a-t-on appris lundi à plusieurs sources. Pour les libéraux, une telle initiative est prématurée tant que les partenaires d'une future coalition se sont pas identifiés.
Les deux hommes ont remis lundi à Mme Wilmès le rapport final de leurs consultations des dix partis associés aux pouvoirs spéciaux. Ils ont essayé de dégager la façon dont les uns et les autres voyaient l'après-juin et la fin des pouvoirs spéciaux, et de connaître leurs points de vue sur un certain nombre de sujets déterminants pour la confection d'une éventuelle majorité fédérale et d'un Plan de relance.
Un nouveau scénario
Peu d'informations ont jusqu'à présent filtré sur le contenu du rapport. "Réunion productive ce lundi avec Sophie Wilmès. Nous lui avons remis, Conner Rousseau et moi, le rapport final faisant état de nos travaux", a déclaré M. Magnette sur Twitter, sans autre commentaire. De source socialiste, on indiquait que le rapport présente une série de convergences sur le plan du contenu des politiques à mener et examine les différents scénarios possibles, en en retenant un "nouveau" qui pourrait mener à la formation rapide d'un gouvernement. Les partis concernés "n'ont pas dit non", précisait-on sans donner toutefois leur identité. La Première ministre paraît la personne la mieux placée pour passer à l'étape suivante, selon les deux présidents. Mme Wilmès n'a pas encore donné de réponse officielle, indiquait-on chez les socialistes.
Au MR, le passage de flambeau paraît toutefois prématuré. La réponse des partis concernés n'est pas encore connue, apprenait-on, et la Première ministre n'a pas l'intention de se lancer dans des discussions dont la base est encore trop fragile alors que la pandémie et ses conséquences réclament toute l'attention du gouvernement. Elle a toujours répondu "à l'appel du devoir" mais il faut qu'il y ait une "volonté partagée" d'aboutir, soulignait-on. "A ce stade, cette question de relais ne se pose pas puisque la séquence précédente n'est pas terminée. Elle ne pourra l'être que lorsque des partis acceptent de constituer une coalition gouvernementale, ce qui n'est pas encore le cas. En Belgique, on ne peut désigner un formateur que lorsqu'un périmètre de coalition est arrêté, ce qui n'est pas constatable en l'espèce", a-t-on appris auprès du président du MR, Georges-Louis Bouchez.
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