(Belga) Le ton n'est guère à la sérénité entre le MR et le PS. Même s'ils ont convolé dans un mariage de raison en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, ils ne se ménagent pas à l'échelon fédéral.
Lundi matin, le président du MR et ex-Premier ministre, Charles Michel s'en est pris au PS et à la N-VA qu'il tient pour responsables du blocage des discussions en vue de former un gouvernement fédéral. Le PS est particulièrement visé, et les mots sont durs: "nonchalance coupable", "lâcheté", etc. Le président du PS, Paul Magnette, n'a pas manqué de réagir. "Il y a 5 ans, pour pouvoir gouverner avec la N-VA, Charles Michel a choisi de renier ses engagements", a-t-il dit sur le plateau de la RTBF, en faisant référence notamment au saut d'index et à la hausse de la TVA sur l'électricité. "Charles Michel aujourd'hui s'en va pour occuper des fonctions européennes. Il quitte son rôle de Premier ministre en plein dans la tempête, avant la fin de son mandat. Je crois qu'il est assez mal placé pour donner des leçons de responsabilité", a-t-il ajouté. Le MR, par la voix de son chef de groupe à la Chambre, Benoît Piedboeuf, a dénoncé les "attaques personnelles" de M. Magnette contre M. Michel. "Paul Magnette joue la politique de la terre brûlée. Alors que le Roi consulte, ce n'est pas le moment de jeter de l'huile sur le feu", a-t-il souligné. (Belga)
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