La "note coquelicot" transmise vendredi soir par le PS et Ecolo à l'ensemble des parlementaires wallons et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) est "taillée sur mesure pour le cdH et prépare les renoncements de demain", a affirmé le PTB dimanche après-midi. "Nous n'allons donc pas soutenir ces lignes directrices comme base d'un futur gouvernement qui serait le remake de l'Olivier. Nous n'allons également pas le soutenir de l'extérieur", une formule qui reviendrait "à signer un chèque blanc", a ajouté le parti d'extrême gauche.
La politique qui s'annonce est celle de la continuité
"Après analyse approfondie de ces textes par nos instances et après consultation de notre groupe parlementaire, nous arrivons à la conclusion que la rupture annoncée en mots par le PS et Ecolo ne se traduit ni en actes ni en chiffres", a pour sa part commenté Raoul Hedebouw, le porte-parole du parti. "La politique qui s'annonce est celle de la continuité et du statu quo. Aucun budget ni aucun chiffre n'accompagnent le document soumis, afin de cacher les conséquences pratiques de la non-remise en cause du cadre austéritaire imposé par l'Union européenne et le niveau fédéral. C'est pourtant ce cadre qu'il faut bousculer plutôt que de l'accepter pour former une coalition", a renchéri Germain Mugemangango, chef de groupe du PTB au parlement wallon. "PS et Ecolo indiquent vouloir maintenir la politique économique suivie depuis 30 ans. On confirme les pôles de compétitivité et le Plan Marshall (sous un nouveau nom). On annonce même qu'on va mettre en œuvre les recommandations du Conseil de l'industrie (qui regroupe les dirigeants des grandes multinationales actives en Wallonie). Or cette politique d'octroyer toujours plus de cadeaux aux multinationales a globalement échoué", a-t-il ajouté.
Pour le PTB, "le texte proposé par le PS et Ecolo ressemble à la Déclaration de Politique Régionale de l'Olivier PS-Ecolo-cdH qui a dirigé la Wallonie entre 2009 et 2014. Elle est taillée sur mesure pour convaincre le cdH de participer à un gouvernement". Or, poursuit le parti, "le bilan de l'Olivier est celui du renoncement et des promesses non tenues". "Nous n'allons donc pas soutenir ces lignes directrices comme base d'un futur gouvernement qui serait le remake de l'Olivier. Nous n'allons également pas le soutenir de l'extérieur. Cette dernière formule reviendrait en réalité à signer un chèque blanc puisque, si le PS ou Ecolo ne respectaient pas leurs engagements, le PTB n'aurait aucun moyen de les sanctionner étant donné que la Wallonie a des gouvernements de législature", a enfin résumé Raoul Hedebouw. "Le fait que nous ne soutiendrons pas l'intronisation d'un gouvernement sur base du cadre qui est proposé n'exclut par contre évidemment pas notre soutien à certains décrets, au cas par cas, quand ils iront dans le bon sens", a-t-il toutefois précisé. "Une fois de plus le @ptbbelgique refuse d'assumer ses responsabilités. Le PTB capte les voix de citoyens sincères et ne fait ensuite rien pour améliorer leur quotidien. Le PTB a trompé celles et ceux qui ont voté pour lui", a pour sa part réagi le parti socialiste sur Twitter.
Vendredi soir, PS et Ecolo ont transmis à l'ensemble des parlementaires wallons et de la FWB leur note finale, enrichie des contributions de la société civile. Le MR et le cdH ont déjà annoncé qu'ils se prononceraient sur le texte en début de semaine.
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