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Francken dénonce la politique migratoire "inhumaine" de l'Europe: "Il faut suivre les modèles australiens et canadiens"

 
 

Theo Francken était en direct depuis Lubbeek (Brabant flamand) dans le RTLinfo19H ce vendredi soir. Le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration a répondu aux questions de Caroline Fontenoy. Dans un ouvrage qu'il vient de présenter, il dénonce le laxisme et l'impuissance de la politique européenne dans ces deux domaines et expose ses solutions, souverainistes et marquées du sceau de la fermeté.


Caroline Fontenoy: votre vision est assez pessimiste voire alarmiste sur la politique migratoire européenne. Que lui reprochez-vous exactement? Trop de générosité, de naïveté dans ses choix ?

Theo Francken: "Oui, je ne suis pas très optimiste car le modèle actuel en Europe est "inhumain". On stimule le trafic d’êtres humains et la migration irrégulière. Cela provoque beaucoup de morts dans la Méditerranée et donne beaucoup de problèmes en Belgique et dans d’autres pays européens. Ce n’est pas tenable à long terme. Nous avons besoin d’un autre modèle. On doit combattre la migration irrégulière plus fortement. Il faut suivre le modèle australien qui dit qu’on ne peut pas venir en Australie de manière irrégulière, en bateau ou avec un trafiquant. C’est plus humain car on fait le choix d’accueillir de vrais réfugiés, syriens par exemple. On leur donne des voies plus sécurisées. Il n’y pas de morts dans les mers en Australie."


C.F.: vous citez en exemple plusieurs pays: l'Australie, le Danemark, le Canada, notamment, qui imposent des conditions plus strictes, ou pratiquent l'immigration choisie sur base des besoins économiques. C'est ça pour vous une politique migratoire plus humaine ?

T.F.: "Je suis aussi pour le modèle canadien pour les gens qui veulent venir en Europe. Cela doit être une migration choisie et pas chaotique comme on a vécu depuis 2015. Cela a donné des résultats électoraux très extrêmes en Italie, en Autriche,… Je suis donc pour un modèle plus organisé et plus correcte."


C.F.: vous remettez aussi en question le système d'aide au développement pour faciliter le renvoi de migrants. Vous prônez plutôt le boycott économique avec les pays réfractaires? C'est plus efficace selon vous?

T.F.: "Je ne dis pas qu’un boycott est nécessaire. Mais quand on donne plus d’aide au développement, cela ne va pas donner moins de migration vers l’Europe. Scientifiquement, ce n’est pas correct. Mais je ne dis pas non plus qu’on ne doit pas donner d’aide au développement. Il ne faut juste pas le donner en se disant que ça va donner moins de migration."


 

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