La ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse (Les Engagés) a confirmé lundi que son gouvernement avait bien l'intention d'augmenter les moyens alloués à l'enseignement supérieur au cours de la législature, sans préciser toutefois la hauteur de ce refinancement.
Dans sa déclaration de politique communautaire (DPC) présentée en juillet dernier, le gouvernement MR-Engagés annonçait son intention de sortir de l'enveloppe fermée appliquée à ce secteur, mais sans parler explicitement de refinancement.
Le texte de la DPC parle juste un "mécanisme de financement qui préserve structurellement l'enseignement supérieur d'une dégradation de ces moyens par étudiant".
Interrogée lundi en commission par le député Martin Casier (PS) sur ses intentions précises, Mme Degryse a confirmé que la volonté de son gouvernement était bien d'"augmenter les budgets" et "de mettre fin au définancement de l'enseignement supérieur".
L'enseignement supérieur francophone est soumis depuis plus de deux décennies au mécanisme dit de "l'enveloppe fermée" qui veut que le budget alloué au secteur ne suit pas la progression du nombre d'étudiants dans les auditoires.
Ce mode de financement a eu pour effet d'attiser une concurrence jugée malsaine entre des établissements poussés à se livrer à une chasse aux étudiants pour sécuriser leurs moyens budgétaires.
Mme Degryse ne s'est pas avancée sur la hauteur du refinancement envisagé. Elle compte préalablement mener une large consultation du secteur.
Devant les députés, elle a aussi assuré que ce refinancement ne se ferait pas aux dépens de l'accessibilité aux études, ni aux programmes d'aide à la réussite des étudiants.
Lors de la précédente législature, le gouvernement MR-PS-Ecolo avait déjà refinancé l'enseignement supérieur à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros par an. Cette même majorité avait aussi annoncé son intention de revoir le financement des universités, mais cette réforme n'a jamais vu le jour.
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