Il lui a manqué 5,4% pour décrocher la majorité. Georges-Louis Bouchez affrontera Denis Ducarme dans un deuxième tour.
Dans la course à la présidence du MR, Georges-Louis Bouchez est arrivé en tête du premier tour, avec 44,59% des voix. Denis Ducarme est deuxième avec 25,12%. Quels enseignements tirer de ces résultats?
On peut comprendre que la ligne plutôt décomplexée en matière d'immigration a convaincu une majorité de militants votants. Elle a rassemblé environ 70% des militants, si on additionne les résultats de Georges Louis Bouchez, et de Denis Ducarme, dans ce premier tour.
De plus, si le libéralisme social, l'aile plus centriste du MR, s'était regroupée derrière une seule candidature, celle de Christine Defraigne ou de Philippe Goffin, cette aile serait probablement présente au second tour (25,23% des voix exprimées, si on additionne le score des deux Liégeois). Le MR évite donc une guerre idéologique. Le second tour sera plutôt une opposition de style, d'hommes, et de génération. Et ce sera à couteaux tirés.
Le nouveau président du MR ne sera donc connu que le 29 novembre, au terme du second tour. Et ce n'est pas sans impact sur le fédéral.
Cela signifie qu'il n'y a toujours pas de président, pour dicter la ligne du MR, dans les négociations. L'instabilité est prolongée de deux semaines. Sophie Wilmès reste la représentante du parti dans l'intervalle, pour aller discuter d'une future majorité. Sauf qu'elle habite une commune à facilités, Rhode Saint-Genèse, commune à majorité francophone située en territoire flamand. Et selon nos sources, au sein de la N-VA, sa présence à la table des négociations crispe les Nationalistes. Le symbole qu’elle représente irrite. Parce que les nationalistes flamands sont historiquement opposés, à ces facilités.
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